Peter Kassig, menacé d’être la prochaine victime de l’Etat Islamique. |
Les parents d'un homme menacé de décapitation par le groupe de l'État islamique ont supplié ses ravisseurs de le libérer, affirmant dans un communiqué vidéo diffusé samedi que leur fils a consacré sa vie à l'action humanitaire et à aider les réfugiés de guerre en Syrie. La vidéo d’Ed et Paula Kassig a été publiée un jour après que celle diffusée en ligne par l’Etat Islamique ait menacé de décapiter Peter Kassig, après l’exécution du travailleur humanitaire britannique Alan Henning.
Cette vidéo a été un développement déchirant pour la famille et les amis de Kassig, qui étaient restés silencieux depuis sa capture tout en travaillant pour obtenir sa libération. Dans la vidéo de la famille, Ed Kassig dit que son fils, qui porte maintenant le prénom d’Abdul-Rahman après sa conversion à l'islam pendant sa captivité, a été capturé le 1er octobre 2013, en Syrie, où il a fourni de l'aide aux réfugiés fuyant la guerre civile dans ce pays.
Il dit que son fils a fini par « aimer et admirer » le peuple syrien, après avoir grandi dans une famille d'Indianapolis possédant une longue tradition d'action humanitaire et d'enseignement. « Notre fils vivait sa vie selon ce même appel humanitaire quand il a été fait prisonnier », a dit Ed Kassig, enseignant. Paula Kassig, infirmière, assise à côté de son mari sur un canapé pendant les trois minutes de vidéo du couple, portait un foulard sur la tête et tenait une photo de son fils tandis qu’elle s'adressait directement à lui.
« Par-dessus tout, sache que nous t’aimons, et notre cœur attend douloureusement que tu sois libéré afin que nous puissions t’étreindre à nouveau, puis te laisser continuer la vie que tu as choisi, une vie au service de ceux qui en ont le plus besoin », dit-elle. « Nous implorons ceux qui te détiennent de montrer de la miséricorde et d’utiliser leur pouvoir pour te laisser partir ». Selon sa famille, Peter Kassig a servi dans l'armée de 2006 à 2007, où il fut membre du 75e Régiment de Rangers et servi quatre mois en Irak en 2007, avant d'être réformé médicalement avec le rang de soldat de première classe en septembre de cette année.