Des jeunes et des parents en colère, qui manifestaient contre l'enlèvement et le massacre probable en septembre dernier de 43 étudiants, ont affronté la police lundi avant de prendre le contrôle de l'aéroport de la ville d'Acapulco sur la côte Pacifique mexicaine.
Environ 700 manifestants ont affronté la police qui tentait de les empêcher d'atteindre l'aéroport, jetant des pierres et d'autres projectiles, a rapporté le quotidien La Jornada sur son site internet.
"Trois officiers de police ont été blessés, dont un a dû être opéré", précise le journal.
Après environ trente minutes de négociations, les autorités ont laissé les manifestants se rendre à l'aéroport, qu'ils ont bloqué pendant trois heures, exigeant que les responsables soient traduits en justice.
La semaine dernière, le procureur général du Mexique avait annoncé que deux suspects avaient avoué avoir tué puis incinéré les étudiants enlevés, rendant l'identification des victimes délicate.
Selon les conclusions de l'enquête, les étudiants auraient été attaqués par la police municipale de la ville d'Iguala, située dans l'Etat du Guerrero (sud) comme Acapulco, sur les ordres du maire, José Luis Abarca.
Selon certaines sources, les étudiants se rendaient à un événement organisé par l'épouse du maire, Maria de los Angeles Pineda, pour perturber son déroulement lorsqu'ils ont été pris en embuscade et ont essuyé des tirs. Six personnes ont été tuées dans l'incident. Les 43 étudiants restants avaient alors été enlevés puis remis à un gang local avec lequel le maire entretiendrait des liens étroits.