Au lendemain de l'annonce d'une opération de recherches au large de La Réunion pour trouver d'éventuels débris du vol MH370 de Malaysia Airlines, le préfet de La Réunion Dominique Sorain a déclaré vendredi que les recherches doivent durer une semaine dans un premier temps.
Les recherches vont couvrir une zone d'environ 4.800 km2, allant de l'est de La Réunion "aux limites qui coïncident" avec la zone que l'île Maurice a en charge, a-t-il précisé lors d'un point de presse.
"Nous avons défini cette zone en fonction des informations sur les courants que nous avons obtenu", a-t-il déclaré.
M. Sorain a déclaré que le gouvernement lui a demandé jeudi de mobiliser tous les moyens militaires et civils locaux pour "vérifier qu'il n'y a pas d'autres débris autour de La Réunion".
Parmi les moyens mobilisés pour les recherches figurent un avion militaire de type Casa avec 13 hommes d'équipage, dont 10 observateurs, et un hélicoptère de type Panther, chargé de patrouiller au large de la côte est de l'île, en soutien d'une vedette de la brigade nautique de la gendarmerie.
Deux hélicoptères de la gendarmerie sont également à la disposition des recherches, ainsi que les patrouilleurs de la Marine nationale basés à la Réunion.
Au sol, des équipes de police et de gendarmerie, dont le nombre n'a pas été précisé, seront envoyées sur les plages afin de rechercher aussi d'autres débris, a ajouté M. Sorain.
"Nous allons coordonner ce dispositif pendant une semaine, puis nous pourrons tirer les premières conclusions des patrouilles", a-t-il indiqué.
"Nous avons demandé à tous les navires, de pêche ou de commerce, de signaler toute découverte au Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) de la Réunion", a-t-il ajouté.
L'Etat français demande aussi à la population de signaler tout débris suspect aux forces de l'ordre afin que celles-ci puissent "faire les premières vérifications".
Des contacts ont également été pris avec les mairies pour que leurs équipes respectent les protocoles en cas de découverte.
M. Sorain a confirmé que de nouveaux débris ont été trouvés à la Réunion ces derniers jours et placés sous scellé judiciaire.
"Mais nous ne savons pas si ce sont des pièces de l'avion de la Malaysia Airlines. Ces objets nécessitent des expertises beaucoup plus poussées que le flaperon", a-t-il déclaré.
Interrogé sur l'identification du flaperon retrouvé il y a neuf jours à Saint-André, dans l'est de La Réunion, M. Sorain a confirmé les propos du procureur adjoint de Paris en charge de l'enquête, Serge Mackowiak, disant qu'il existe "une forte présomption pour que la pièce retrouvée vienne du vol MH370".
A propos des familles de victimes qui souhaiteront venir se recueillir à la Réunion, M. Sorain, a déclaré qu'il contactera si nécessaire les autorités consulaires des pays concernés.
"Nous n'avons pas encore reçu de demande officielle", a-t-il précisé.
Le vol MH370 a disparu le 8 mars 2014 après son départ de la capitale malaisienne, KuaKla Lumpur, avec 239 personnes à son bord, dont 154 Chinois.
Depuis lors, les recherches menées par la Malaisie, la Chine et l'Australie n'ont permis de trouver aucune trace de l'avion, de type Boeing 777.
Le 29 juillet, un fragment d'aile a été découvert sur le littoral de La Réunion et a été envoyé à Toulouse pour des analyses.
Le 6 août, le Premier ministre malaisien Najib Razak a annoncé officiellement que selon la conclusion d'un groupe d'experts, le débris retrouvé à La Réunion provient du MH370.
Pourtant, le procureur adjoint du parquet de Paris en charge de l'enquête, Serge Mackowiak, s'est contenté de dire qu'il existe "de très fortes présomptions" pour que le flaperon appartienne au Boeing 777.