Dernière mise à jour à 08h42 le 08/04
Les survivants de violences armées sont beaucoup plus susceptibles d'être atteints de douleurs, de toxicomanie et de troubles psychiatriques, et de subir des conséquences financières après une blessure par arme à feu, a rapporté mardi The Hill, citant une nouvelle étude.
Selon l'étude des Annals of Internal Medicine, au cours du premier mois suivant leur blessure par arme à feu, les survivants avaient des diagnostics de douleur à hauteur de 249 % du taux du groupe témoin de l'étude ; par ailleurs, ils étaient 200 % plus susceptibles de souffrir de troubles psychiatriques et 670 % plus susceptibles de souffrir de troubles liés à la consommation de substances.
De plus, montre cette étude, un an après leur blessure, la probabilité de diagnostic de douleur chez les survivants était encore en hausse de 40 % par rapport au groupe témoin, et elle était en hausse de 51 % pour les troubles psychiatriques supplémentaires et de 85 % pour les diagnostics de troubles liés à l'utilisation de substances supplémentaires par rapport au groupe témoin.
Outre les conséquences physiques et mentales des violences armées, les blessures par arme à feu ont également causé aux survivants une augmentation de leurs charges financières : leurs dépenses médicales ont ainsi augmenté en moyenne de 2.495 dollars par personne et par mois après leur blessure, soit une augmentation de plus de 400 % par rapport aux participants témoins.
L'étude révèle enfin que les membres de la famille des survivants de violences armées ont eux-mêmes subi des conséquences à la suite des blessures de leurs proches. Les diagnostics psychiatriques ont augmenté de 18 % pour les membres de la famille dans le mois suivant les blessures de leur proche et de 12 % dans l'année qui a suivi par rapport au groupe témoin.
L'étude a inclus 6.498 survivants avec un groupe témoin de plus de 32.000 personnes, ainsi que 12.489 membres de la famille avec un groupe témoin de plus de 62.000 personnes.