Dernière mise à jour à 08h59 le 25/05
Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a exigé mardi un "accord écrit" de la part de la Finlande et de la Suède au sujet des mesures visant à mettre fin à leur "soutien au terrorisme" avant d'approuver leur demande d'adhésion à l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).
M. Cavusoglu a tenu ces propos à la veille des consultations prévues entre la Turquie et les deux pays nordiques à Ankara au sujet de leur candidature à l'OTAN.
"Nous attendons d'eux qu'ils mettent fin à leur soutien au terrorisme, et qu'ils lèvent leurs restrictions en matière de défense", a indiqué M. Cavusoglu aux journalistes lors de son vol vers la Palestine et Israël, selon la chaîne turque NTV.
"Ils ont dit qu'ils pouvaient prendre des mesures concrètes. Nous voulons maintenant un accord écrit", a déclaré le ministre turc, ajoutant qu'Ankara exigeait des "garanties" validées par un accord signé.
Une réunion quadripartite peut être organisée à cet égard entre les trois pays et le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg, a affirmé M. Cavusoglu.
Le ministère turc des Affaires étrangères a déclaré que le porte-parole de la présidence turque Ibrahim Kalin et le vice-ministre des Affaires étrangères Sedat Onal rencontreraient mercredi des responsables finlandais et suédois.
La Turquie est jusqu'à présent le seul membre de l'OTAN à s'opposer aux candidatures de la Suède et de la Finlande, invoquant le soutien de ces deux pays au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), illégal en Turquie, et aux Unités de protection du peuple kurde (YPG) , la branche syrienne du PKK.
Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, est en rébellion contre le gouvernement turc depuis plus de trois décennies.
La Turquie accuse également la Finlande et la Suède d'abriter des membres du mouvement Gülen, qui serait selon Ankara derrière la tentative de coup d'Etat militaire ratée de 2016.
Ankara demande en outre à la Suède et à la Finlande de mettre fin à leurs interdictions d'exporter ders armes vers la Turquie, une mesure prise à la suite de l'opération militaire transfrontalière turque dans le nord-est de la Syrie en 2019.