Dernière mise à jour à 08h46 le 19/05
La Turquie n'approuvera pas l'adhésion de la Suède à l'OTAN si ce pays n'extrade pas les "terroristes" demandés par la partie turque, a déclaré mercredi le président turc Recep Tayyip Erdogan.
"Soutenir les organisations terroristes illégales du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et des Unités de protection du peuple kurde (YPG) de Syrie tout en nous demandant de soutenir une adhésion à l'OTAN est pour le moins incohérent. Nous avons demandé à la Suède de nous retourner 30 terroristes, mais ils ont refusé de le faire", a indiqué M. Erdogan en s'adressant aux législateurs de son parti.
"Nous ne pouvons pas accepter de voir cette organisation sécuritaire être privée de sécurité", a ajouté le président turc.
M. Erdogan a également dit aux délégations suédoise et finlandaise qu'il était inutile qu'elles se donnent la peine de venir à Ankara pour le convaincre d'approuver leurs candidatures respectives à l'OTAN.
L'élargissement du bloc peut être "utile", à condition que cela respecte les sensibilités des Etats membres, a noté le président turc, exhortant les autres membres de l'OTAN à "respecter" les inquiétudes de la Turquie concernant l'éventuelle adhésion de la Finlande et de la Suède.
La Finlande et la Suède ont officiellement présenté mercredi leur demande d'adhésion au secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg.
La Turquie a accusé ces deux pays de soutenir des "organisations terroristes", nommément le PKK et les YPG. Helsinki et Stockholm auraient en effet rejeté ou ignoré les demandes d'extradition de "terroristes" envoyées par Ankara.