Dernière mise à jour à 15h30 le 18/05
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3/4(Photo fournie par l'interviewée)
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Bien qu'elle soit née après 1995, Fu Jinfeng, restauratrice de reliques culturelles, a déjà restauré plus de 100 objets culturels, en particulier de la porcelaine et des poteries, au cours des six dernières années.
Restaurer des reliques culturelles n'est pas aussi facile que l'on peut l'imaginer, a dit Fu Jinfeng, qui travaille à l'Institut de recherche sur les reliques culturelles et l'archéologie de Chengdu, capitale de la province du Sichuan (sud-ouest de la Chine).
Elle a expliqué que pour reconstituer un objet en poterie, elle devait d'abord recueillir des informations sur l'objet et enregistrer son état avant que le processus de restauration ne commence réellement.
Pour rassembler les différentes parties d'un objet cassé, elle commence par le renforcer pour qu'il ne subisse pas d'autres dommages pendant le processus de restauration, et puis elle procède à une série d'étapes, notamment l'assemblage des pièces à l'aide d'adhésifs, le remplacement des parties manquantes de l'objet par d'autres composants, le polissage de l'objet et enfin sa coloration.
« Les objets en porcelaine sont plus difficiles à restaurer que ceux en poterie », a-t-elle souligné, en ajoutant que normalement, il faut environ 10 jours pour polir un objet en porcelaine alors que l'ensemble du processus de restauration du même objet pourrait durer plus d'un mois.
« Par exemple, pour restaurer un total de plus de 100 objets en porcelaine exhumés dans les ruines de Donghuamen de la ville, nous avons déjà passé près d'un an à polir les objets, et nous n'avons pas encore terminé ce seul processus », a-t-elle précisé.
« Nous créons tout d'abord un dossier pour un objet, et au fur et à mesure que le travail de restauration se poursuit, nous enrichissons et mettons constamment à jour les informations sur l'objet », a-t-elle expliqué, indiquant que cette première étape est une phase à la fois ardue et cruciale dans le processus de restauration.
Selon Fu Jinfeng, il est courant en Chine que certains objets soient restaurés une seconde fois. « De nouveaux matériaux, technologies et métiers ne cessent de voir le jour, et les matériaux de restauration que nous utilisons aujourd'hui pourraient subir un processus de vieillissement au cours des prochaines décennies. Dans ce cas-là, il sera nécessaire de remplacer les vieux matériaux pour prolonger la vie des reliques culturelles. C'est la preuve la plus éclatante du développement constant de l'industrie », a-t-elle indiqué.
« Quand je vois un objet endommagé, je suis toujours très enthousiaste à l'idée de pouvoir reconstituer de mes propres mains les différentes parties d'une relique culturelle. Ce processus m'apporte toujours un inexplicable sentiment de succès », a-t-elle déclaré.