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La Turquie rencontrera la Finlande et la Suède en août pour évaluer leurs engagements anti-terroristes dans le cadre de leur demande d'adhésion à l'OTAN

Xinhua | 22.07.2022 08h38

La Turquie, la Finlande et la Suède tiendront une réunion en août afin d'évaluer les engagements antiterroristes des deux pays nordiques, exigés par Ankara pour lever son veto à leur adhésion à l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), a déclaré jeudi le ministre turc des Affaires étrangères.

La rencontre d'août sera l'occasion d'évaluer les progrès réalisés par ces pays pour répondre aux exigences d'Ankara en matière de lutte antiterroriste afin de faciliter la ratification leur demande d'adhésion à l'OTAN, a indiqué Mevlüt Cavusoglu dans un entretien accordé au média public TRT.

Le ministre a réitéré le fait que le Parlement turc pourrait rejeter le processus de leur adhésion si la Finlande et la Suède ne tenaient pas leurs promesses.

Les 30 Etats membres de l'OTAN ont signé des protocoles d'adhésion pour la Suède et la Finlande au début du mois de juillet, entamant ainsi le processus d'adhésion des deux pays nordiques à l'alliance militaire.

La prochaine étape est la ratification de leur adhésion à l'OTAN par les Parlements de tous les pays membres de l'organisation.

Les candidatures de la Finlande et de la Suède ont été bloquées dans un premier temps par la Turquie, qui les accusait de "soutenir" des groupes terroristes anti-Turquie car ils ont rejeté les demandes d'extradition d'Ankara pour les suspects affiliés au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et au mouvement Gülen.

Le 28 juin, la Turquie, la Suède et la Finlande ont convenu d'un mémorandum d'accord avant la levée de son veto par Ankara en amont du sommet de l'OTAN à Madrid.

Dans ce mémorandum, la Finlande et la Suède ont promis de soutenir la lutte de la Turquie contre le terrorisme et accepté de répondre "de manière expéditive et approfondie aux demandes d'expulsion ou d'extradition (de la Turquie) en attente pour des terroristes présumés".

Le PKK, reconnu comme organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne, se rebelle contre le gouvernement turc depuis plus de trois décennies.

Le mouvement Gülen est quant à lui dirigé par le prédicateur musulman dont il porte le nom, Fethullah Gülen, qui vit aux Etats-Unis et est considéré par ses partisans comme un guide spirituel. Le gouvernement turc accuse le mouvement d'être derrière le coup d'Etat raté de 2016, qui a fait au moins 250 morts.

(Rédacteurs :Shuang Sheng, Yishuang Liu)
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