Dernière mise à jour à 09h59 le 28/07
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a affirmé mercredi que son pays "se félicite de la poursuite des efforts diplomatiques et des discussions" pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien, selon le site Internet du ministère des Affaires étrangères.
M. Amir-Abdollahian a fait ces remarques lors d'une conversation téléphonique avec le Haut représentant de l'Union européenne (UE) pour les affaires étrangères, Josep Borrell, après que le plus haut diplomate de l'UE a proposé un nouveau projet de texte pour rétablir l'accord nucléaire, officiellement connu sous le nom de Plan d'action global conjoint (JCPOA).
Le ministre iranien a réitéré que l'Iran était "déterminé à parvenir à un bon accord, solide et durable", exhortant les Etats-Unis à avancer "de manière réaliste vers la recherche d'une solution et la conclusion d'un accord".
Washington "a toujours affirmé vouloir un accord, cela doit donc exister dans la formulation de l'accord et aussi dans la pratique", a-t-il ajouté.
Dans un éditorial publié par le Financial Times mardi, M. Borrell a indiqué qu'il avait mis un texte sur la table car il a "conclu que l'espace pour des compromis significatifs supplémentaires a été épuisé."
"Ce texte représente le meilleur accord possible que je considère, en tant que facilitateur des négociations, comme réalisable", a-t-il écrit, ajoutant que "je ne vois aucune autre solution globale ou efficace à portée de main."
L'Iran a signé le JCPOA avec les puissances mondiales en juillet 2015, acceptant de limiter son programme nucléaire en échange de la levée des sanctions pesant sur le pays. Cependant, l'ancien président américain Donald Trump a retiré Washington de l'accord en mai 2018 et a réimposé des sanctions unilatérales à l'Iran, incitant ce dernier à abandonner certains de ses engagements dans le cadre du pacte.
Les pourparlers visant à relancer l'accord ont débuté en avril 2021 à Vienne, mais ont été suspendus en mars de cette année en raison de divergences politiques entre Téhéran et Washington. Les deux parties ont tenu des pourparlers indirects à Doha, au Qatar, fin juin, mais n'ont pas réussi à régler leurs différends.