Dernière mise à jour à 10h41 le 11/10
La Suède ne partagera pas avec la Russie les découvertes faites durant son enquête sur les explosions qui ont endommagé les gazoducs Nord Stream il y a deux semaines, a déclaré lundi la Première ministre suédoise Magdalena Andersson, invoquant le respect de la confidentialité.
"En Suède, les enquêtes préliminaires sont confidentielles. Nous travaillons maintenant sur la façon exacte dont nous allons formuler notre réponse", a indiqué Mme Andersson en réponse à la demande russe, selon la chaîne suédoise SVT.
"C'est un événement exceptionnel", a souligné Mme Andersson aux journalistes à bord d'un navire des garde-côtes suédois dans le port de Karlskrona, non loin des sites où ont eu lieu les fuites.
La semaine dernière, la Garde côtière a bouclé la zone entourant deux des fuites de gaz pour enquêter sur place, et la marine suédoise y a dépêché au moins un navire capable d'effectuer des sondages sous-marins.
Les quatre fuites - deux dans la Zone économique exclusive (ZEE) suédoise et deux dans la ZEE danoise - se sont produites à une courte distance l'une de l'autre et en peu de temps, laissant soupçonner un sabotage.
Une analyse de l'activité sismique dans la zone a également révélé un profil sismique correspondant à des explosions.
Jeudi, les services secrets suédois ont déclaré que l'enquête avait renforcé les soupçons selon lesquels il s'agirait d'un acte de sabotage aggravé.
Les gazoducs ont été construits pour transporter du gaz de la Russie vers l'Allemagne. La Russie a exprimé le souhait de participer à l'enquête sur les fuites.