Dernière mise à jour à 08h39 le 11/10
Il y a près d'une décennie, quand la nouvelle direction élue du Parti communiste chinois (PCC) a fait ses débuts au Grand palais du peuple après la première session plénière du 18e Comité central du PCC, le monde spéculait sur la manière dont la nation la plus peuplée de la planète et deuxième économie mondiale, dirigée par Xi Jinping, agirait à l'égard du reste de la communauté internationale et quel genre de rôle le pays jouerait dans une ère de changements et de défis immenses.
Au cours de son premier voyage à l'étranger en tant que président chinois en mars 2013, M. Xi, également secrétaire général du Comité central du PCC, a présenté la vision chinoise consistant à développer un nouveau type de relations internationales sur la base de la coopération mutuellement bénéfique et à établir une communauté de destin pour l'humanité.
Pendant la dernière décennie et sous la direction de M. Xi, la Chine s'est engagée à suivre la voie du développement pacifique, à répondre aux défis internationaux, à faciliter la coopération mutuellement bénéfique et à faire du système de gouvernance mondiale un système plus juste et plus équitable.
Comme nous avons pu le constater, l'approche de la Chine est dans l'air du temps et propice au maintien de la paix et de la stabilité. Elle contribue à la croissance économique mondiale et à la construction d'un monde caractérisé par une prospérité et un destin communs.
COOPERATION GAGNANT-GAGNANT
En 2013 également, le président chinois a successivement proposé la Ceinture économique de la Route de la soie et la Route de la soie maritime du 21e siècle lors de ses visites au Kazakhstan et en Indonésie. C'est ainsi que l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR) a pris forme.
Neuf ans plus tard, l'ICR a considérablement consolidé les partenariats, favorisé la connectivité et fait progresser le développement commun dans le monde entier.
Le volume annuel des échanges commerciaux entre la Chine et environ 150 pays qui ont pris part à l'ICR est passé de 1.040 milliards de dollars en 2013 à 1.800 milliards de dollars en 2021, soit un bond remarquable de 73% sur huit ans.
D'après un rapport de la Banque mondiale, cette initiative pourrait contribuer à sortir 7,6 millions de personnes de l'extrême pauvreté et 32 millions de personnes de la pauvreté modérée au niveau international. En outre, elle pourrait développer le commerce de 2,8% à 9,7% pour les pays participants et de 1,7% à 6,2% pour le monde entier.
Mohamed Fayez Farahat, directeur du Centre égyptien public Al-Ahram d'études politiques et stratégiques au Caire, a expliqué que les initiatives proposées par la Chine reflétaient la contribution du pays au développement international et son soutien aux pays en développement et aux économies émergentes.
"La Chine défend les causes des pays en développement sur la scène internationale, et joue aussi un rôle actif dans des organisations internationales majeures", a noté l'expert.
POUR UNE MEILLEURE GOUVERNANCE MONDIALE
Dans un monde en évolution rapide, l'une des priorités internationales est d'améliorer la gouvernance mondiale. En effet, la pandémie de COVID-19, les conflits régionaux, les réactions négatives à la mondialisation et divers autres facteurs complexes se conjuguent entre eux pour creuser les déficits en matière de paix, de sécurité, de confiance et de gouvernance.
A plusieurs reprises au cours de la dernière décennie, le président chinois a souligné que les solutions à ce problème résidaient dans un véritable multilatéralisme, dans la défense du système international centré sur l'ONU, dans des efforts conjoints pour forger un nouveau type de relations internationales caractérisées par le respect mutuel, l'équité, la justice et la coopération mutuellement profitable, et dans la construction d'une communauté de destin pour l'humanité.
Dans le discours qu'il a prononcé lors du débat général de la 75e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, M. Xi a ainsi appelé à rester fidèle au multilatéralisme et à sauvegarder le système international centré sur l'ONU.
La gouvernance mondiale doit être basée sur des principes de consultations élargies, de contributions conjointes et de bénéfices partagés, afin que tous les pays jouissent de droits et d'opportunités égaux et suivent les mêmes règles, a affirmé M. Xi.
Façonner une gouvernance mondiale plus juste et plus efficace nécessite les efforts collectifs. C'est pourquoi la Chine travaille sans relâche en compagnie d'autres pays, notamment les pays en développement. L'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) donne également un excellent exemple de la manière dont Beijing collabore avec ses partenaires pour promouvoir un nouveau type de relations internationales.
Au cours de ses 21 années d'existence, l'OCS a permis à ses membres de nouer une collaboration étroite, les amenant à renforcer leur coopération dans divers domaines, dont la sécurité, l'économie, le commerce, la santé publique et la culture. L'OCS s'est peu à peu imposée comme une force constructive en matière d'amélioration de la gouvernance mondiale et de promotion de la stabilité et du développement.
Avec la montée en puissance des économies émergentes, les pays en développement se font davantage entendre sur la scène internationale, et s'efforcent de pousser le processus de mondialisation dans une direction plus juste et plus inclusive, grâce à divers mécanismes et plateformes de coopération multilatérale, a indiqué Sheriff Ghali Ibrahim, directeur du Département des sciences politique et des relations internationales de l'université d'Abuja.
UN AVENIR COMMUN POUR TOUS
La pandémie continue à faire des ravages, et nous rappelle constamment que l'humanité vit dans un village planétaire au sein duquel le destin de toutes les nations est étroitement lié. Pour mieux répondre aux calamités planétaires de l'avenir, la communauté internationale doit se montrer solidaire et travailler en harmonie.
C'est pourquoi le président chinois a proposé l'Initiative pour le développement mondial (IDM) et l'Initiative pour la sécurité mondiale (ISM), qui visent à éliminer les déficits en matière de paix, de sécurité, de confiance et de gouvernance. Face à un paysage mondial en profonde mutation, il a également souligné la nécessité de construire un monde tourné vers un développement commun et une véritable sécurité collective.
Pour Sudheendra Kulkarni, ancien président du groupe de réflexion indien "Observer Research Foundation", le développement et la sécurité sont "les deux faces d'une même médaille".
"Aucun pays ne peut atteindre la sécurité si les autres pays ne sont pas en sécurité, et aucun pays ne peut atteindre le développement si le développement des autres pays est en danger. Nous devons envisager la sécurité et le développement dans une perspective mondiale", a souligné M. Kulkarni.
C'est pourquoi la Chine travaille de concert avec le reste du monde pour préserver un véritable multilatéralisme, maintenir des chaînes d'approvisionnement mondiales stables, faciliter le libre-échange et les investissements, et poursuivre un développement vert à faibles émissions de carbone.