Dernière mise à jour à 10h48 le 07/11
La 27e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27) s'est ouverte dimanche dans la ville côtière égyptienne de Charm el-Cheikh, avec l'espoir de transformer les promesses financières internationales en matière de climat en actes concrets.
Au cours de son discours à la cérémonie d'ouverture, le ministre égyptien des Affaires étrangères et président de la COP27, Sameh Choukri, a souligné le besoin de lutter contre les effets néfastes des changements climatiques tout au long de la conférence de deux semaines, où plus de 120 dirigeants mondiaux chercheront des solutions possibles aux défis climatiques.
"Le changement climatique menace la vie humaine, et le modèle de développement du secteur industriel, qui n'est plus durable, doit être modifié car il entraînera des conséquences désastreuses", a averti M. Choukri.
"Cette année, nous avons assisté à des événements tragiques au Pakistan, sur le continent africain et dans plusieurs régions d'Europe et d'Amérique. Tous ces événements, les destructions et leur impact représentent une leçon à retenir et alertent tous sur la planète (...) qu'il faut être plus vigilants et agir rapidement afin de prendre toutes les mesures nécessaires, en accord avec nos engagements et promesses", a-t-il poursuivi.
Le président de la COP27 a aussi mis l'accent sur l'importance de la participation des acteurs non étatiques, y compris le secteur privé, les banques, les institutions financières internationales, la société civile, les associations de la jeunesse ou encore les associations indigènes, en vue d'une mise en œuvre efficace des promesses et engagements.
"Les efforts liés aux changements climatiques ces dernières décennies ont été particulièrement polarisés, ce qui a ralenti la progression des négociations", a expliqué M. Choukri, ajoutant que la promesse de mobiliser 100 milliards de dollars par an n'avait pas encore été tenue.
Par ailleurs, Alok Sharma, président de la COP26 qui s'est tenue dans la ville britannique de Glasgow, en Ecosse, a appelé à l'unité pour que l'objectif d'une hausse des températures limitée à 1,5 degré Celsius soit toujours réalisable, tout en soulignant le rôle majeur de la finance dans cette conférence.
"Nous savons que nous avons atteint un stade où c'est la finance qui permet ou empêche l'avancée du programme qui nous attend", a-t-il noté.
"Ce sommet doit porter sur des actes concrets et j'espère que quand les dirigeants mondiaux nous rejoindront aujourd'hui, ils expliqueront ce qu'ont réalisé leurs pays au cours de l'année écoulée et comment ils iront plus loin", a ajouté M. Sharma.