Dernière mise à jour à 09h36 le 14/10
Le représentant permanent adjoint de la Chine auprès des Nations Unies, Dai Bing, a exhorté mercredi les pays développés à honorer leurs engagements en matière de financement climatique envers l'Afrique lors d'un débat à l'ONU.
Aider l'Afrique à faire face au changement climatique ne consiste pas à scander des slogans avec force, mais plutôt à respecter les engagements et à répondre aux besoins de l'Afrique, a déclaré M. Dai, lors du débat du Conseil de sécurité de l'ONU sur le climat et la sécurité en Afrique.
Les pays développés se sont engagées à fournir un financement annuel de 100 milliards de dollars pour le climat aux pays en développement. Les pays européens se sont également engagés à doubler leur soutien financier aux projets climatiques dans les pays africains pauvres d'ici 2025.
Ces engagements ne peuvent et ne doivent pas être de simples paroles en l'air. Les arriérés historiques doivent être rattrapés au plus vite. Un nouvel objectif quantitatif collectif doit être défini, afin que les pays africains puissent recevoir les fonds réels nécessaires à la réalisation de travaux produisant des résultats tangibles, a déclaré M. Dai.
Il a ajouté que les institutions financières internationales et les plateformes de financement du climat devraient également abaisser le seuil de financement afin de garantir que le financement du climat soit accessible à l'Afrique de manière équitable.
Ces derniers temps, en ce qui concerne les questions liées au changement climatique, l'hésitation et la régression de certains pays développés sont préoccupantes, a déclaré l'envoyé chinois, soulignant la nécessité d'une équité et d'une justice internationales sur les questions climatiques.
De nombreux pays d'Afrique n'en sont encore qu'aux premiers stades de l'industrialisation et sont confrontés à la double tâche du développement socio-économique et de la réponse au changement climatique. Les pays développés, en revanche, ont déjà atteint l'industrialisation, a déclaré M. Dai.
"Demander à l'Afrique et aux autres pays en développement d'assumer les mêmes responsabilités climatiques que les pays développés va à l'encontre de l'équité et de la justice internationales", a-t-il ajouté.
Pour atteindre l'objectif de contrôle de la température fixé par l'Accord de Paris, les pays développés devraient prendre l'initiative de réduire drastiquement les émissions et d'avancer considérablement la date d'atteinte de la neutralité carbone, de manière à offrir un espace de développement à l'Afrique et aux autres pays en développement, a déclaré l'envoyé chinois.
Il a également noté que le soutien de la Chine à l'Afrique dans la lutte contre le changement climatique avait été constant et omniprésent.
En septembre, la Chine a organisé une réunion ministérielle du Groupe des amis de l'Initiative pour le développement mondial (IDM), au cours de laquelle une proposition a été faite pour promouvoir le partenariat mondial de coopération en matière d'énergie propre. Parmi les premiers projets figure la coopération en matière de réponse au changement climatique et de développement vert dans 19 pays africains, a déclaré M. Dai.
