Dernière mise à jour à 09h53 le 30/06
Le gouvernement fédéral belge et le groupe français Engie, fournisseur d'énergie, ont signé jeudi à Bruxelles un accord pour la prolongation de 10 ans des deux réacteurs les plus récents du parc nucléaire belge, à savoir Doel 4 et Tihange 3.
Une étape supplémentaire importante a été franchie ce jeudi pour la prolongation de ces deux réacteurs nucléaires. Les deux parties s'engagent à tout faire pour pouvoir redémarrer les deux réacteurs dès novembre 2026 au plus tard, le scénario privilégié restant novembre 2025.
Tihange 3 est à l'arrêt depuis fin mars 2022 tandis que Doel 4 est à l'arrêt depuis août 2022.
"Avec cette décision, les travaux peuvent commencer demain pour la prolongation des deux centrales nucléaires les plus récentes", a déclaré le Premier ministre belge Alexander De Croo lors d'une conférence de presse, estimant que cet important accord "renforce notre approvisionnement en électricité, réduit la dépendance énergétique de notre pays et garantit la production en Belgique d'une électricité décarbonée et bon marché".
L'accord fixe également un montant forfaitaire de 15 milliards d'euros (soit 16,3 milliards de dollars) lié au traitement des déchets nucléaires provenant de toutes les installations nucléaires d'Engie en Belgique. Ce montant s'ajoute aux montants déjà provisionnés pour le démantèlement des centrales.
"Le démantèlement des installations nucléaires reste une entière responsabilité de l'exploitant", a affirmé M. De Croo.
Les deux partenaires ont franchi un pas supplémentaire en définissant de manière précise ce qui doit être fait dans le démantèlement, quand ce matériel doit être transféré, sous quelles conditions et sous quel emballage.
L'accord conclu ce jeudi fait suite à la présentation par Engie d'un plan opérationnel de prolongation des deux réacteurs nucléaires. Ce plan de prolongation de Doel 4 et Tihange 3 doit cependant être approuvé par l'Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN).
L'enjeu de cet accord est de permettre à la Belgique d'assurer la sécurité de son approvisionnement énergétique, au moment où la question des sources d'approvisionnement reste préoccupante en Europe.