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France/sénatoriales : la droite majoritaire, la gauche en légère hausse

Xinhua | 26.09.2023 08h05

En France, les sièges du Sénat ont été renouvelés à moitié dimanche dernier. Les grands équilibres ont été maintenus avec une droite qui reste majoritaire, une gauche en légère progression, la majorité présidentielle qui demeure très loin derrière, et l'extrême-droite qui fait une entrée timide au Palais du Luxembourg.

Le scrutin a permis le renouvellement de 170 des 348 sièges de l'hémicycle. Selon les projections des effectifs des différents groupes au nouveau Sénat, mises à jour lundi par la chaîne Public Senat, la majorité sénatoriale de la droite et du centre reste en place avec 135 sièges pour Les Républicains (LR) et 53 sièges pour l'Union Centriste (UC), suivie par la gauche en légère hausse regroupant les socialistes (65 sièges), écologistes (16 sièges) et communistes (17 sièges).

MAINTIEN DES EQUILIBRES

Depuis le début de la Ve République en 1958, le Sénat est dominé par la droite et les centristes ; la gauche n'a détenu la majorité qu'entre 2011 et 2014.

Le Sénat "continuera à être ce contre-pouvoir indispensable à la démocratie", a déclaré le président du Sénat, Gérard Larcher (LR), qui a été réélu pour la sixième fois dans le département des Yvelines. Un vote se déroulera le 2 octobre concernant la présidence du Sénat, qu'il devrait vraisemblablement conserver. "Dans un contexte politique marqué par l'absence de majorité au sein de l'Assemblée nationale, plus que jamais le Sénat incarne ce pôle de stabilité, ce point d'équilibre de la République face à la crise profonde que traverse notre pays", a-t-il indiqué dans un communiqué.

Les élections sénatoriales ont été l'occasion d'une alliance entre socialistes, écologistes et communistes. La France insoumise (LFI) a été exclue de cette alliance, et par conséquent, bien qu'ayant présenté des candidats dans tous les départements, n'a obtenu aucun élu. Parmi les nouveaux élus, on compte l'ancien candidat écologiste à la présidentielle, Yannick Jadot, ou le communiste, la socialiste et l'écologiste élus de la mairie de Paris Ian Brossat, Colombe Brossel et Anne Souyris qui font leur entrée à la chambre haute du Parlement français.

RECUL DU CAMP PRESIDENTIEL, RETOUR DE L'EXTREME DROITE

La majorité présidentielle recule un peu. En effet, les sénateurs pro-Macron, réunis dans le groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants (RDPI) n'étaient déjà que 24. A l'issue des scrutins de dimanche, le groupe a perdu entre autres le seul sénateur Renaissance de Paris, Julien Bargeton, ainsi que la secrétaire d'Etat à la citoyenneté, Sonia Backès, seule ministre en lice à ces élections. Mais le groupe "ne descendra pas en dessous de 20", selon le président du groupe RDPI, François Patriat.

L'extrême droite incarnée par le Rassemblement national (RN) était absente de l'hémicycle depuis le départ de Stéphane Ravier pour le parti d'Eric Zemmour Reconquête. Le parti de Marine Le Pen fait désormais son retour au Sénat et s'est félicité de l'élection de trois de ses candidats : Christopher Szczurek dans le Pas-de-Calais, Joshua Hochart dans le Nord, et Aymeric Durox en Seine-et-Marne. Ces derniers ne pourront cependant constituer un groupe autonome, puisque le seuil est fixé à dix sénateurs.

(Rédacteurs :孙鸿宇, Yishuang Liu)
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