UN STYLE
Zhang est réputé parmi les responsables locaux pour son style de travail terre à terre et ses exigences strictes.
Il appelait souvent des responsables de districts et de bourgs dans la nuit pour leur poser des questions sur le bon déroulement du travail.
Des responsables locaux plaisantaient d'ailleurs souvent, déclarant qu'ils n'avaient peur ni "des dieux du ciel ni des dieux de la terre, mais seulement des appels téléphoniques nocturnes du Secrétaire Zhang".
"Faire plus et parler moins", telle est sa devise.
Dès son arrivée à Tianjin en 2007, Zhang s'est rendu dans la nouvelle zone de Binhai, une zone pilote de réforme globale considérée comme étant un nouveau moteur économique du pays, pour mener une inspection des usines et du port. Il a également visité des communautés résidentielles et discuté avec des habitants.
Au cours des années suivantes, il a effectué presque une fois par mois des tournées d'inspection à Binhai pour s'aviser des problèmes dans le développement de la zone et aider à trouver des solutions.
"Servir le peuple, travailler de manière pragmatique et être intègre" sont les mots que Zhang cite toujours pour son propre usage et celui de ses collègues.
A Tianjin, il s'est souvent rendu sur des marchés, dans des jardins et quartiers résidentiels, accompagné seulement d'une ou deux personnes, afin de se savoir ce que pensait vraiment le public.
Il pouvait également être vu prenant le taxi ou jouant aux échecs avec des vieillards sur le bord d'une route, tout cela afin de recueillir les opinions du public.
"Moi, je suis né pauvre, c'est pourquoi je ressens que mon devoir en tant que fonctionnaire est de travailler de mon mieux, d'être honnête et de servir le peuple de tout mon coeur", a déclaré en mars M. Zhang à un journaliste en marge d'une session annuelle de l'instance législative nationale.
Comme l'a commenté un internaute, si un responsable se rappelle qu'il était un "enfant pauvre", alors il comprend les joies et les souffrances des gens du peuple.
Pour les habitants du village natal de Zhang Gaoli cependant, la personne derrière le grand nom reste un étranger car il ne retourne que rarement au village de Panjing, où habite toujours son frère.
En tant que haut dirigeant du pays, M. Zhang a indiqué qu'il continuerait à accepter la supervision du peuple.
"Si qui que ce soit vient vous voir pour vous demander une faveur en mon nom ou au nom des miens, de mes amis ou de mes subordonnés, alors il faut la lui refuser sans la moindre hésitation", a déclaré M. Zhang lors d'une réunion d'adieu devant des responsables à Tianjin.