Le biologiste britannique Robert Edwards, appelé le père des bébés-éprouvettes en raison de sa contribution à la fécondation in vitro (FIV), est décédé mercredi 10 avril à l'âge de 87 ans suite à une longue maladie.
Démarrant ses recherches sur la FIV au cours des années 50, ce scientifique est un pionnier dans ce domaine. Grâce à sa persistance en bravant le dénigrement et l'incomprehension des autres, il a trouvé un remède à la stérilité et a permis de mettre au monde le premier bébé-éprouvette en 1978.
« C'est avec la plus profonde tristesse que ses proches ont annoncé le décès du Professeur Robert Edwards, lauréat du prix Nobel et scientifique pionnier de la FIV, mort paisiblement dans son sommeil, après une longue maladie », a indiqué mercredi l'université de Cambridge dans un communiqué. « Ses recherches ont eu un grand impact dans le monde entier. Sa disparition est douleureuse pour nous tous. »
En 1978, grâce aux années de travail de Robert Edwards et de son collègue gynécologue Patrick Steptoe, le premier bébé-éprouvette est né dans un hôpital à Oldham en Grande Bretagne, ce qui a bouleversé le monde scientifique et provoqué une grande polémique éthique.
En 2010, le Britannique a reçu le Prix Nobel de médecine « pour le développement de la fécondation humaine in vitro », puisqu'il a résolu, selon le jury, le problème d'infertilité de 10% des couples dans le monde. En revanche, certaines personnalités des milieux scientifique et religieux continuent de critiquer la FIV, tout en jugeant que ces vies « artificielles » constituent des risques éthiques.
Aujourd'hui, après plusieurs décennies de développement, les technologies de la FIV se sont perfectionnées et se sont généralisées partout dans le monde.