Dimanche à Shanghai, Liu Xiang a fait fondre ses fans en larmes. Le meilleur athlète chinois a tiré sa révérence, à l'issue de l'une des carrières les plus novatrices dans ce sport.
La star du 110m haies semblait très ému lors d'une cérémonie à l'occasion de ses adieux, à la fin de la réunion de la Diamond League.
«Je suis très honoré d'avoir été athlète», a-t-il confié à ses fans. «Je suis très heureux aujourd'hui d'avoir l'occasion de vous dire au revoir».
«J'ai été touché par vos préoccupations à mon égard, votre compréhension et vos encouragements. Je suis reconnaissant et très honoré».
Même ses adversaires dans la discipline, qui ont pris l'habitude de chasser l'homme qui a eu le rare privilège d'obtenir une triple couronne et le briseur de record du monde, champion du monde et olympique, ont afflué pour participer à son dernier hommage, rejoignant le Chinois dans un tour d'honneur.
Liu, miné par les blessures, a finalement abandonné tout espoir d'un retour le mois dernier à l'âge de 31 ans, mais il envisage de jouer un rôle dans l'avenir de l'athlétisme chinois.
Dimanche, il a pu assisté au triomphe de deux des plus grandes Chinoises, avec Gong Lijiao au lancer du poids et Lu Huihui au lancer du javelot.
«Aujourd'hui, je soutiens mes amis (des athlètes chinois) à chaque pas, à chaque obstacle», a-t-il souligné.
«Je suis convaincu qu'à partir de ce jour, nous aurons encore plus d'athlètes qui seront encore plus remarquables».
Plus tôt, le champion du monde David Oliver avait remporté le 110 mètres haies, le point culminant du programme de la piste, en 13,17 secondes, après une bataille palpitante avec le Cubain Orlando Ortega.
Pourtant l'Américain n'a pas pris ombrage que malgré sa victoire, Liu Xiang lui ait volé la vedette.
«Etre présent à un événement aussi important que la retraite de Liu était un grand honneur pour moi», a-t-il noté.
«De le voir maintenant à la fin de sa carrière était assez émouvant. Je pouvais voir que c'était trop pour lui. Je pouvais voir les gens dans la foule pleurer. Un moment fort pour la communauté chinoise».
Pour l'athlétisme mondial aussi...
Car, bien que le malheur s'est abattu sur Liu à Londres en 2012, en plus de la grosse désillusion des Jeux Olympiques de Beijing, ces déceptions n'ont pas dissimulé son esprit pionnier.
«Je veux prouver à tout le monde que les Asiatiques peuvent courir très vite», avait-il une fois déclaré.
Et Il l'a prouvé, avec son record du monde en 12,88 secondes à Lausanne il y a neuf ans, qui reste aujourd'hui la troisième meilleure performance de tous les temps.
(Rédacteurs :Qian HE, Yin GAO)
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