Le Centre européen de lutte contre la cybercriminalité (EC3) sera inauguré vendredi prochain dans les locaux de l'Office européen de police (Europol) à La Haye, aux Pays-Bas, a annoncé mercredi la Commissaire européenne chargée des Affaires intérieures, Mme Cecilia Malmstrom.
Elle a affirmé que ce nouvel outil "accroîtrait fortement la capacité de l'UE à combattre la cybercriminalité et à défendre un internet libre, ouvert et sûr".
Pour M. Troels Oerting, directeur de l'EC3, la cybercriminalité "n'a pas de frontière et implique des criminels difficiles à démasquer", et l'EC3 a la capacité de mobiliser toutes les ressources pertinentes dans les Etats membres, afin d'atténuer et de réduire la menace que représentent les cybercriminels là où ils exercent leurs activités.
L'EC3 se concentrera sur les activités illicites en ligne menées par des organisations criminelles, en particulier les attaques dirigées contre les services de banque en ligne ou d'autres activités financières en ligne, l'exploitation sexuelle en ligne des enfants et la criminalité touchant aux infrastructures critiques et aux systèmes d'information de l'UE.
Selon un récent rapport Eurobaromètre, les Européens restent très préoccupés par la cybersécurité. 89% des internautes évitent de divulguer des informations personnelles sur l'internet et ils sont 12% à avoir déjà été victimes d'une fraude en ligne.
Chaque jour dans le monde, environ un million de personnes sont victimes d'une forme de cybercriminalité, tandis que les pertes que subissent les victimes d'actes de cybercriminalité sont estimées à quelque 290 milliards d'euros par an, indique un communiqué de la Commission européenne.