Les scientifiques confirment une connexion après une recherche à Shanghai et dans le Zhejiang. L'épidémie de H7N9, est bien liée à la migration des oiseaux sauvages, a montré l'enquête.
He Hongxuan, chercheur principal à l'Institut de zoologie de l'Académie chinoise des sciences, a confirmé que ce virus était en lien avec la migration des oiseaux aquatiques sauvages.
«Le premier foyer de H7N9 a été signalé dans la région du delta du fleuve Yangtze en mars, et plus tard au mois d'avril des cas ont été rapportés dans les provinces septentrionales. L'heure et le lieu de ces infections ont coïncidé avec la migration des oiseaux d'eau», a-t-il expliqué.
Début avril, les scientifiques du laboratoire de He se sont rendus à Shanghai et dans la province du Zhejiang pour prélever des échantillons du virus chez des oiseaux sauvages, et ils ont constaté que les régions touchées par le virus correspondaient à la route migratoire des oiseaux d'Asie de l'Est vers l'Australie.
Le laboratoire a contrôlé 16 cas humains de H7N9 et a constaté que 15 cas ont été détectés sur le parcours migratoire de la sauvagine, a-t-il souligné. «Le taux d'infection humain par le H7N9 sur la route migratoire des oiseaux sauvages a été significativement plus élevé que dans les régions périphériques».
Des recherches antérieures de virus grippaux A appuient cette version. En 2009, les scientifiques ont suivi la sauvagine par satellite et ont découvert un lien entre les zones de migration et une éclosion de H5N1 en Chine et en Mongolie, puis ils ont publié les conclusions dans la revue internationale de la science aviaire.
«Les oiseaux aquatiques sauvages sont des hôtes naturels du virus influenza,» a-t-il fait remarquer. «L'actuel virus de la grippe a été trouvé chez les oiseaux auparavant».
L'ornithologue a déclaré que le virus H7N9 a été découvert chez les dindes dans l'état américain du Minnesota en 1988 et a été retrouvé plus tard chez les tournepierres, colverts, canards et oies sauvages.
«Mais aujourd'hui le H7N9 est un virus d'un nouveau type qui a terminé sa mutation et son évolution avant que l'épidémie soit apparue», a-t-il noté. «Bien que le dernier résultat du virus chez les oiseaux provient de la Corée du Sud, il n'y a pas lieu de conclure tout simplement que la maladie est partie de ce pays ».
Maintenant, que les oiseaux migrent vers le Nord, lui et ses collègues sont occupés à la surveillance des oiseaux sentinelles.
Comme il est rare que le virus se transmette directement des oiseaux aux humains, He Hongxuan a précisé, qu'il n'y avait pas lieu de paniquer au sujet de l'abattage des oiseaux.
Et de rajouter : «Les activités comme l'observation des oiseaux peuvent être toujours réalisées après le contrôle des virus.
Il a également appelé à la protection des animaux sauvages, affirmant que leur santé se rapporte à celle des humains.
«Les principales actions ne doivent pas être axées sur la prévention ou le contrôle des épidémies de maladies des animaux sauvages, mais sur la construction d'un système d'alerte précoce et de l'évaluation des risques», a-t-il fait savoir.