Le nombre croissant d'affaires dans le pays impliquant un abus sexuel sur des enfants ont motivé six mères à adresser récemment plus de 60 lettres à la police et aux autorités de l'éducation dans 32 régions de niveau provincial pour demander la divulgation publique de ces cas.
Les mères exigent la divulgation publique des détails portant sur l'exploitation sexuelle des enfants, y compris sur les enquêtes et sanctions.
Les six mamans venant des provinces du Guangdong, Shanxi, Zhejiang, du Henan et de Beijing, se sont rencontrées sur un forum en ligne sur la parentalité.
Sur le plan national, La plupart des victimes sont âgées entre 8 et 14 ans, a indiqué le groupe.
Une mère surnommée Ji de la province du Zhejiang a indiqué que selon les médias, 125 cas d'agressions sexuelles sur mineurs ont été signalées en 2013, 31 d'entre eux se produisant à l'école.
«Je pense que ce chiffre est loin de la réalité, je n'ose imaginer le nombre exact de cas qui n'ont pas été rapportés par la presse», a confié Ji.
«Je veux savoir combien d'agressions ont effectivement lieu à travers le pays chaque année, comment les autorités ont traité ces affaires, quel a été le soutien accordé aux victimes et la manière dont elles ont été traitées par les enseignants et camarades de classe par la suite».
Lundi, le Département de la sécurité publique du Guangdong n'a pas souhaiter commenter cette information.
Certaines agressions sexuelles sur mineurs ont fait la une des médias.
Dans l'un des dossiers, un ancien directeur d'école et ancien greffier du gouvernement ont été condamnés en juin 2013 pour le viol de jeunes filles de l'établissement primaire dans la province de Hainan.
Chen Zaipeng, qui fut directeur de l'école primaire Wanning n°2, et Feng Xiaosong, un ancien greffier de l'administration des biens du bureau de la ville, ont été arrêtés en mai 2013.
Chen Zaipeng a conduit quatre filles dans un hôtel, et Feng deux autres dans un autre hôtel dans la soirée du 8 mai 2013. Les jeunes filles étant des élèves de sixième année âgées de 11 à 14 ans.
Chen a été condamné à 13 ans et demi et Feng à 11 et demi de prison, des peines jugées trop clémentes pour les parents.
Pour Zheng Zhun, professeur au Département de sciences de l'éducation de l'Université normale du sud de la Chine, la requête des mères est fondée et elles ont le droit de demander aux responsables de rendre ces affaires publiques.
«De nombreuses écoles accordent maintenant une grande attention à l'application des normes dans l'enseignement, mais ne tiennent pas compte de l'amélioration de la qualité des enseignants et du personnel», a noté Zheng.
«Pendant ce temps, le rapport entre les professeurs du sexe masculin et féminin est complètement inéquilibré dans l'éducation de base, et le pays ne dispose pas actuellement d'un système pour tester et juger les enseignants qualifiés».
Lin Yehan, directeur de l'école primaire Zhongxin Nanfeng à Zhaoqing, dans le Guangdong, a expliqué que son école avait introduit des règlements interdisant notamment la présence d' enseignants de sexe masculin de tutorat auprès d'élèves de sexe féminin dans une pièce fermée.
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