La Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA) a rapporté que la situation dans le nord du Mali reste tendue, bien qu'un accord de cessez-le-feu parrainé par la Mission de l'ONU semble tenir, selon un porte-parole onusien.
La mission a négocié lundi la libération de 32 fonctionnaires pris en otage dans un siège meurtrier de bâtiments du gouvernement, a indiqué Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, lors d'un point de presse régulier.
"La mission pourtant reçoit des informations sur une importante mobilisation militaire de la part de toutes les parties à Kidal", dans le nord du Mali.
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali, Bert Koenders, a demandé publiquement aux rebelles d'abandonner les bâtiments administratifs ou autres qu'ils occupent.
Le Vice-Secrétaire général des Nations Unies, Jan Eliasson, a réitéré lundi cette demande lors d'une conversation téléphonique avec le Président malien, Ibrahim Boubacar Keïta.
"La Mission encourage toutes les parties à renouveler leur engagement envers le processus politique et à reprendre les négociations politiques immédiatement afin de parvenir à une paix durable", a indiqué le porte-parole.
Les rebelles touaregs auraient lancé un assaut sur Kidal le week-end dernier. Ils ont pris le contrôle de bâtiments gouvernementaux et et ont pris plus de 30 personnes en otage. Les autorités maliennes ont qualifié l'attaque de "déclaration de guerre" contre le gouvernement malien.
Les rebelles touareg du MNLA se sont opposés samedi à l'arrivée du Premier ministre malien Moussa Mara à Kidal. Par la suite, les combattants du MNLA ont assiégé le gouvernorat de Kidal le même jour. Au total, 36 personnes ont été tuées dans les attaques du MNLA.