La rue de Pingjianglu à Suzhou (province chinoise du Jiangsu) isolée et sur le déclin depuis plusieurs années, est devenue aujourd'hui un célèbre site touristique bondé de touristes, fascinés par son atmosphère culturelle et historique. Cependant, peu de gens savent qu'ici, on doit chaque brique et morceau de tuile, aux gros efforts des protecteurs du patrimoine culturel.
Il y a plusieurs années, après l'ouverture de la 28e conférence du patrimoine mondial à Suzhou, des experts provenant d'une centaine de pays ont visité Pingjianglu. Avec ses ruelles profondes et calmes, ses murs bigarrés, sees chaussées anciennes et ses honnêtes gens ont attiré de nombreux organes et experts. Quelques années plus tard, les travaux de protection de la rue ont été inclus dans le programme d'actions internationales, grâce aux efforts remarquables d'une française. Il s'agit de Marie-Georges Pagel-Brousse, vice-présidente de l'Association REMPART qui organise chaque année plus de 300 chantiers bénévoles pour sauver le patrimoine.
En 2011, comptant sur l'appui de Ruan Yisan, expert de la protection des villes anciennes et professeur de l'université de Tongji, la rue de Pingjianglu à Suzhou est devenue la première étape de la présence de l'Association Rempart en Chine pour ses travaux de protection et de restauration. De nos jours, grâce au renom remarquable de ce lieu dans le domaine de la protection des monuments historiques, Rempart y a pris ses quartiers pour des travaux d'aménagement et ce pour la troisième année consécutive. C'est également la troisième fois que Marie-Georges Pagel-Brousse y travaille.
Portant un gilet noir, la Française est en sueur. Elle est mince, parle fort et s'active rapidement. Loin du cliché du romantisme, elle est sérieuse et stricte. Selon elle, la restauration des monuments historiques doit respecter à cent pour cent l'histoire. Et espère que son travail sera reconnu.
Pourquoi tant d'efforts et de temps pour restaurer les demeures anciennes ? La réponse de la responsable est philosophique : « Nous ne saurions pas qui nous sommes et d'où nous venons sans ces vielles demeures. Si nous ne pouvions pas les protéger, nous perdrions notre passé ».
Aujourd'hui, l'action du Rempart ne se limite plus uniquement en France, La vice-présidente de l'organisation, intervient dans le monde entier.
Pour Mme Pagel-Brousse, la restauration et la protection du patrimoine est un sujet sérieux et grave : « Dans plusieurs endroits, les monuments historiques ne sont que des vestiges. Nous ne pouvons pas entièrement les restaurer, malgré tous nos efforts ».