Selon Le Parisien, les prix de l'immobilier continuent à baisser en Ile-de-France. La chambre des notaires de la région a récemment publié un tableau de prix montrant que les écarts entre quartiers se réduisent.
Dans la capitale, où un appartement ancien se négocie en moyenne à 7 900 le m2, les ventes sont stagnées depuis trois ans et la baisse des prix s'accentue à - 2,9 % sur un an. Même les studios sont concernés depuis mi-2014. A l'exception des IXe et XVe, tous les arrondissements chutent.
Dans les très chics VIe et VIIIe, les prix baissent respectivement de 7,4 % et 8,9 %. On remarque aussi que les écarts de prix entre les quartiers les plus chers et les plus abordables se réduisent, note Marc Friedrich, notaire à Levallois. Ce rapport, de 2,1, est « historiquement bas. »
En petite couronne, la chute des prix des maisons est évidente. Pour les appartements anciens : - 2,1 % dans les Hauts-de-Seine, - 1,7 % en Seine-Saint-Denis et - 1,9 % dans le Val-de-Marne. On constate notamment des baisses importantes à Asnières (- 4 %) et Saint-Maur-des-Fossés (- 8,5 %). Grosse dégringolade en revanche des prix des maisons à Montreuil (- 15,9 %), Fontenay-sous-Bois (- 16,1 %) et Rueil-Malmaison (- 12,9 %).
En grande couronne, le marché stagne sauf dans le 77 et à l'exception de la Seine-et-Marne dont la hausse des ventes (+ 9 %) est due à son dynamisme démographique. Le nombre de transactions chute de 3 % dans les Yvelines où le mètre carré reste élevé à 3 640€. Pour les appartements anciens, la baisse s'accentue pour s'établir en moyenne à 3 % dans les quatre départements.
Les marchés locaux sont disparates. On constate ainsi de grosses baisses à Chelles (- 13,3 %), Corbeil-Essonnes (- 16,2 %) ou Argenteuil (- 16,5 %) et des hausses notables à Chatou (14,5 %), Villeparisis (4,1 %) ou Sainte-Geneviève-des-Bois (3,6 %). Les prix des maisons ne s'érodent que très légèrement.
Thierry Delesalle, notaire à Paris, a noté que « les taux d'intérêt semblent remonter » et il pense qu'« il va y avoir des réactions de clientèles qui attendaient et vont se dire : c'est le moment ». Selon lui, « cet afflux d'acquéreurs sur un marché très faible, cela aura forcément une incidence sur les prix », a rapporté Le Parisien.
(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)