Le refroidissement du secteur chinois de l'immobilier s'est poursuivi en novembre, enregistrant néanmoins un rythme moins soutenu en raison de l'ajustement des politiques du gouvernement, selon les chiffres officiels publiés jeudi par le Bureau d'Etat des statistiques (BES).
Les prix des nouveaux logements dans 67 des 70 grandes villes du pays ont connu une baisse en glissement mensuel le mois dernier, alors que les prix dans les villes de Hefei, de Nanjing et de Shenzhen sont restés inchangés.
Les prix des nouveaux logements à Beijing et à Shanghai ont respectivement baissé de 0,3% et 0,5% en novembre, contre 1,3% et 0,7% en octobre.
Quant aux logements existants, seules 58 villes ont constaté une baisse des prix le mois dernier, contre 64 en octobre. Six villes, principalement des villes de premier rang telles que Beijing et Shenzhen, ont connu une hausse des prix des logements d'occasion.
Liu Jianwei, statisticien du BES, attribue le rythme moins soutenu de ces baisses à l'ajustement des politiques gouvernementales visant à éviter un ralentissement brusque du secteur, par peur de menacer l'économie dans son ensemble.
Ces politiques comprennent la réduction des restrictions sur l'achat de logements et l'assouplissement des règles concernant les prêts immobiliers. En outre, la banque centrale a décidé en novembre d'abaisser le taux d'intérêt de référence sur les prêts à un an et le taux d'intérêt de référence sur les dépôts à un an afin de réduire les coûts de financement.
L'effet combiné de ces politiques a eu un impact positif sur ce marché morose. En novembre, les ventes de logements ont atteint leur plus haut niveau mensuel de l'année pour s'établir à 809,6 milliards de yuans (130,9 milliards de dollars), soit 93,8 milliards de yuans de plus qu'en octobre.