Le Parlement français a adopté définitivement mercredi , par un ultime vote de l'Assemblée nationale (chambre basse du Parlement), la nouvelle carte de France à 13 régions malgré la colère toujours véhémente des UMP (Union pour un mouvement populaire, parti d'opposition) alsaciens contre la fusion de leur région avec la Champagne-Ardenne et la Lorraine, selon la presse locale.
Les députés ont adopté le texte par 95 voix pour, 56 contre et 11 abstentions. Le Front de gauche, les écologistes, les radicaux de gauche, l'UMP et l'UDI ont voté majoritairement contre, alors que les socialistes ont voté pour.
Cette réforme, qui entrera en vigueur au début de 2016, a été voulue par le président François Hollande pour redessiner la France pour plusieurs décennies avec des régions de "taille européenne" et moteurs du développement économique. La nouvelle carte fusionne l'Alsace avec la Lorraine et Champagne-Ardenne, le Nord-Pas-de-Calais avec la Picardie, et le Midi-Pyrénées avec le Languedoc-Roussillon, trois fusions contestées, surtout la première.
Les autres fusions ont été moins polémiques (le Poitou-Charentes avec le Limousin et l'Aquitaine, la Bourgogne et la Franche-Comté, Rhône-Alpes avec l'Auvergne), voire enthousiastes (les deux Normandie).
Si elle n'est pas "parfaite", cette nouvelle carte "a sa cohérence", a indiqué le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, qui y voit "un message d'espoir pour ceux qui croient en la nécessité des réformes".