L'ancien ministre et ex-commissaire européen, Jacques Barrot, est mort ce mercredi dans le métro parisien, a rapporté le quotidien Le Monde sur son site Intert.
Selon une source policière, il a fait un "malaise" à la station Sablons, à Neuilly-sur-Seine, et a été pris en charge par les secours.
Réputé pour son engagement européen, il était l'une des figures symboliques de la Démocratie chrétienne, dont il a suivi toutes les vicissitudes : du Centre démocratie et progrès (CDP) à l'UDF, en passant par le Centre des démocrates sociaux (CDS) avant de devenir un des artisans de l'intégration d'une partie de l'UDF dans l'UMP, rappelle Le Monde.
Ce licencié en droit, né le 3 février 1937 à Yssingeaux (Haute-Loire), est entré en politique en héritant de la circonscription de son père, Noël Barrot, mort en cours de mandat. Lorsque, le 3 avril 1967, il est élu député de Haute-Loire, il devient le benjamin de l'Assemblée nationale. Trente-sept ans plus tard, en 2004, il quitte l'Assemblée nationale pour devenir vice-président de la Commission européenne, chargé notamment des affaires de justice. Son mandat a pris fin en février 2010. A 73 ans, Jacques Barrot a ensuite été nommé le 24 février 2010 au Conseil constitutionnel, un poste qu'il occupait toujours au moment de sa mort, relate Le Monde.
Le Premier ministre français Manuel Valls a, dans un communiqué de presse diffusé par Matignon, a qualifié Jacques Barrot d'"homme de conviction, qui a incarné les valeurs de dialogue, d'ouverture, d'humanisme de la démocratie chrétienne", et aussi de "grand militant de l'Europe".