Alors que le Premier ministre français Manuel Valls demandera mardi après-midi aux députés de voter la confiance à son nouveau gouvernement, le résultat devrait être serré mais finalement positif, estime mardi matin la presse française.
"A l'issue de son discours de politique générale, Manuel Valls devrait pouvoir compter sur le vote positif d'une grande partie des socialistes et des radicaux", bien que "le scrutin s'annonce toutefois serré", pronostique mardi l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur.
Lors du vote qui se tiendra à l'issue de son discours de politique générale, les seules voix de la majorité socialiste ne suffiront pas à octroyer une majorité absolue au Premier ministre dans la mesure où le groupe socialiste "compte 289 membres, soit précisément la majorité absolue des 577 députés" et que "parmi les élus socialistes, certains ne voteront pas la confiance", rappelle le journal Le Figaro.
En effet, une partie des députés socialistes ont exprimé ces dernières semaines leur désaccord avec la ligne économique du gouvernement et ont déclaré qu' ils s' abstiendront lors du vote de confiance.
L' un deux, le député Christian Paul, a expliqué mardi matin sur RTL prévoir "quelques dizaines" d' abstentions socialistes, "probablement une trentaine, peut-être davantage", autant de voix que Manuel Valls devra donc aller chercher du côté des alliés du Parti socialiste.
Ainsi, le Premier ministre pourra "s' appuyer sur ses alliés radicaux, qui totalisent 17 sièges au Palais Bourbon", indique Le Nouvel Observateur, après que le patron du groupe, Roger-Gérard Schwartzenberg, a déclaré que "très globalement, le vote devrait être positif".
Le groupe Gauche démocrate et républicaine, qui compte 15 membres, devrait "fournir au moins 10 votes contre, ceux des députés issus du Front de gauche. Un chiffre auquel pourront venir s' ajouter quelques-uns des cinq députés ultramarins de ce même groupe", poursuit l' hebdomadaire.
"Restent les 9 députés non-inscrits du Palais Bourbon. Déchus de leur étiquette socialiste, Thomas Thévenoud (Saône-et-Loire), ainsi que Sylvie Andrieux (Bouches-du-Rhône), devraient être les deux seuls à dire oui à Manuel Valls", ajoute le magazine.
En revanche, peu de suspens à l' UMP (Union pour un mouvement populaire, droite), à l' UDI (Union des démocrates et indépendants, centre) et chez EELV (Europe Ecologie-Les Verts, écologistes), où la plupart des députés ne devraient pas accorder leur confiance au nouveau gouvernement, votant soit contre ou choisissant l' abstention, rappelle la presse française.
"Sauf accident, Manuel Valls devrait obtenir la confiance", note néanmoins le journal Le Figaro.
"Pour que Manuel Valls soit en danger, il faudrait qu' au moins une dizaine de députés écologistes se joignent à l' UMP, à l' UDI, au Front de gauche et à quelques non-inscrits pour rejeter la confiance, et que le nombre d' abstentionnistes de gauche dépasse la cinquantaine", conclut pour sa part le quotidien économique Les Echos.