Les Ministres de la recherche ont approuvé l'élaboration d'une nouvelle fusée pour l'Europe. Le futur lanceur, Ariane 6, succèdera à Ariane 5, qui, bien que très réussie, est aujourd'hui confrontée à une forte concurrence sur les prix. Ils estiment que la nouvelle fusée sera moins chère à construire et à exploiter.
Les Etats membres de l'Agence Spatiale Européenne –la France et l'Allemagne en tête- ont donné le feu vert au projet lors d'une réunion spéciale du conseil au Luxembourg, où ils se sont également entendus sur le financement de la station spatiale et sur l'envoi d'un robot sur Mars. Ils ont accordé 5,924 milliards d'Euros en contributions pour couvrir un certain nombre de programmes au cours des prochaines années.
« Je pense que je peux résumer ce conseil ministériel en disant que c'est un succès, j'irais même jusqu'à dire que c'est un grand succès », a déclaré Jean-Jacques Dordain, Directeur général de l'agence. Le lanceur Ariane 5 est exploité depuis le milieu des années 1990 et a fini par dominer le marché du lancement des grands satellites commerciaux.
Mais sa position est maintenant sous la menace de services des concurrents qui offrent des prix plus bas. La crainte est que la position d'Ariane 5 ne s'érode inexorablement dans la seconde moitié de cette décennie. Le concept Ariane 6 est considéré comme la riposte. Ce véhicule emploierait des méthodes plus modernes de production et un assemblage simplifié pour essayer de réduire les coûts unitaires. En outre, parce que la conception modulaire de la fusée pourra être adaptée à un large éventail de types de satellites et de missions, elle pourrait aussi lui permettre de faire de nouvelles économies avec une utilisation fréquente.