Le Premier ministre chinois Li Keqiang a participé mardi à la troisième réunion des dirigeants de Chine et des pays d'Europe centrale et orientale (PECO) à Belgrade, en Serbie, où il a proposé une feuille de route pour la coopération future.
Lors de sa rencontre avec les dirigeants de 16 pays d'Europe centrale et orientale, M. Li a promis un fonds d'investissement de trois milliards de dollars pour faciliter le financement des PECO, qui font face à un manque de liquidités, en s'engageant à élargir la coopération dans de vastes domaines allant de l'infrastructure à l'énergie.
Le mécanisme 16+1 a donné un nouvel élan aux relations bilatérales et à la coopération mutuellement bénéfique.
Lancée à Varsovie en 2012 et développée depuis la 2e réunion des dirigeants Chine-PECO à Bucarest l'année dernière, cette nouvelle plate-forme de coopération a énormément stimulé la volonté politique des deux parties en matière de coopération.
Compte tenu de son importance géographique, l'Europe centrale et orientale représente un maillon essentiel de l'initiative chinoise de la Route de la soie, et une meilleure connectivité aiderait à son tour à améliorer les infrastructures de ces pays et à stimuler leur croissance économique.
La Chine et les autres investisseurs sont pour la plupart considérés comme une bénédiction pour les PECO, qui ont été alertés de leur dépendance excessive par rapport à l'Europe occidentale par la crise économique de 2008.
Le mécanisme de coopération 16+1 est un moteur pour les PECO qui leur permet de stimuler leur économie stagnante et de se redresser.
Le renforcement des relations économiques entre la Chine et les PECO a élevé le volume de leurs échanges commerciaux à 50 milliards de dollars de janvier à octobre cette année, marquant une hausse de 10,1% en glissement annuel.
Les entreprises chinoises ont investi plus de cinq milliards de dollars dans la région des PECO dans des domaines tels que les machines, l'industrie chimique et les télécommunications.
Sur les 38 projets de coopération conclus lors de la réunion de Bucarest, 80% ont été mis en œuvre. Les projets dans la construction d'infrastructures, tels que la construction de ponts, de centrales et d'autoroutes, se déroulent comme prévu.
La nouvelle plate-forme élargit non seulement la coopération mutuellement bénéfique, mais elle crée également un nouveau moteur d'approfondissement du partenariat stratégique global Chine-UE, avec des avantages mutuels et des résultats gagnant-gagnant.
Certains pays de l'Union européenne se méfient du dialogue 16+1 et le considèrent comme étant préjudiciable aux relations Chine-UE dans leur ensemble. Ces spéculations, cependant, ne sont que des querelles fratricides.
En effet, 11 des 16 pays d'Europe centrale et orientale ont adhéré à l'UE et les cinq pays restants cherchent également à y adhérer. La coopération Chine-PECO stimule donc les relations Chine-UE et ne leur porte pas atteinte.
La plupart des pays d'Europe centrale et orientale, en proie à une économie morose, ont besoin d'urgence de davantage d'investissements afin de promouvoir la croissance économique, qui leur permettrait de rejoindre l'UE.
Le mécanisme 16+1 est une plate-forme appropriée pour aider à stimuler leur économie et faciliter leur entrée dans l'UE, qui compte 28 pays, renforçant ainsi le processus d'intégration européenne.