La première new-yorkaise de la très controversée comédie « The Interview » a été annulée en raison de craintes pesant sur la sécurité. Un groupe de hackers anonymes a en effet prévenu qu'il entendait cibler les salles de cinéma projetant le film.
Invoquant les attaques terroristes du 11 septembre, le groupe de hackers de l'ombre qui se fait appeler « Guardians of Peace » («gardiens de la paix »), et surnommés GOP par les médias, a menacé toutes les personnes qui assisteraient à la comédie de Seth Rogen et James Franco. Rogen et Franco ont déjà annulé de tous leurs engagements de promotion pour le film, et mercredi les organisateurs de la première de New York, qui devait avoir lieu le lendemain, ont annulé l'événement.
« Bientôt tout le monde verra à quel point Sony Pictures Entertainment a fait un film abominable. Le monde sera plongé dans la peur. N'oubliez pas le 11 septembre 2001. Nous vous recommandons de vous tenir éloigné des salles en ce moment », a dit le message publié par GOP, se référant aux cinémas projetant le film, avant de poursuivre dans un anglais approximatif.
Bien que le Département de la Sécurité intérieure des Etats-Unis ait déclaré qu'il n'y avait « pas de renseignements crédibles pour indiquer qu'il y a un complot actif contre les salles de cinéma », plusieurs chaînes de cinéma ont décidé de retirer le film de leur programmation. Carmike Cinemas, qui exploite 247 cinémas à travers les Etats-Unis, a ainsi été le premier à annuler toutes les projections du film. Sony n'a fait aucun commentaire officiel, mais la menace a déjà fait son travail, car le géant du film a autorisé les directeurs de cinémas à pouvoir faire le choix de montrer le film ou non.
L'intrigue de « The Interview » montre des journalistes de télévision joués par Rogen et Franco, qui sont invités par le leader nord-coréen Kim Jong Un pour faire une interview à Pyongyang. La CIA recrute alors les journalistes dans un complot visant à assassiner Kim. Durant l'été, le gouvernement nord-coréen a qualifié le film d'« acte de guerre que nous ne tolérerons jamais », et a averti les Etats-Unis de représailles « impitoyables ».