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Terrain toxique dans le Jiangsu : 500 étudiants en mauvaise santé

le Quotidien du Peuple en ligne | 18.04.2016 14h16

Le ministère chinois de la protection de l'environnement a ouvert dimanche une enquête sur le cas de 500 étudiants malades de l'école des langues étrangères de Changzhou, la province du Jiangsu (est de la Chine). L'origine de cette épidémie serait liée à la pollution.

L'établissement avait déménagé en septembre dernier et il est probable que le nouveau siège soit construit sur un terrain toxique.

Plusieurs maladies ont été détectées dans ce nouveau lieu, comme la leucémie, la dermatite, l'eczéma, la bronchite et anomalies sanguines.

Selon l'école, 641 élèves ont été examinés par des médecins, dont 493 ont été diagnostiqués souffrant de plusieurs traumatismes et affections.

Le gouvernement local a confirmé que le nouveau campus a bien été construit sur un ancien site industriel où étaient basées trois usines de produits chimiques. Avec la production d'éléments hautement toxiques, notamment le carbofuran et le méthomyl.

Les personnes qui ont travaillé auparavant dans ces usines ont reconnu y avoir enterré des produits chimiques pour un gain de temps et d'argent. Ils ont également rejeté des eaux usées non traitées dans les rivières.

Un rapport environnemental a montré que les sols et eaux souterraines à proximité contenaient des polluants organiques, y compris le chlorobenzène et le tétrachlorure de carbone. Des polluants de métaux lourds, tels que le mercure, le plomb et le cadmium, ont également été trouvés.

Les concentrations de chlorobenzène ont largement dépassé les niveaux normaux. La quantité de cet élément dans les eaux souterraines excédant de 94,799 fois le niveau normal, et 78,899 fois plus élevé dans les sols.

Pour Pan Xiaochuan, enseignant à l'école de santé publique de l'Université de Beijing, le nombre élevé d'étudiants malades dans un laps de temps si court doit être lié au niveau de pollution très lourde.

Les professeurs spécialisés dans les questions environnementales ont fait remarquer que dans le rapport d'évaluation de la construction du nouveau campus, il a été indiqué que le site ne contenait aucune trace de pesticide. Les constructeurs ont même utilisé les eaux souterraines fortement polluées dans les travaux. 

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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