À partir du 1er avril, les autorités sanitaires chinoises publieront chaque jour les détails des patients asymptomatiques au COVID-19

À partir du 1er avril, les autorités sanitaires chinoises publieront chaque jour les détails des patients asymptomatiques au COVID-19, alors que le public craint que ces patients ne provoquent de nouvelles infections, a annoncé le 31 mars Chang Jile, directeur du bureau de contrôle et de prévention des maladies de la Commission national de la santé.

A la date du 30 mars, un total de 1 541 patients asymptomatiques étaient sous observation médicale en Chine, dont 205 cas importés, a indiqué le responsable.

Les responsables de la Commission nationale de la santé ont annoncé le 31mars lors de la conférence de presse que les autorités sanitaires locales sont tenues de signaler les cas asymptomatiques dans les deux heures suivant leur détection et de terminer les recherches épidémiologiques et l'enregistrement de ceux qui sont entrés en contact avec eux dans les 24 heures. Les patients asymptomatiques seront mis en quarantaine collectivement pendant 14 jours et subiront deux tests d'acide nucléique. Si le test d'acide nucléique reste positif, l'observation médicale isolée sera poursuivie. Les personnes qui ont été en contact étroit avec eux doivent également être mises en quarantaine pendant 14 jours. Les patients asymptomatiques seront comptés comme des cas confirmés une fois qu'ils commenceront à montrer des symptômes cliniques et devront alors être envoyés dans des hôpitaux désignés pour traitement, a indiqué Chang Jile, directeur du bureau de contrôle et de prévention des maladies de la Commission.

Selon la norme publiée par la Commission nationale de la santé, les patients asymptomatiques sont définis comme ceux qui ne présentent aucun symptôme clinique mais dont le test au COVID-19 est positif. Jusqu'à présent, les patients asymptomatiques ne sont pas considérés comme des « cas confirmés » en Chine.

La surveillance a montré que les patients asymptomatiques sont principalement découverts à partir de quatre canaux : l'observation médicale des personnes qui ont été en contact étroit avec des patients atteints du COVID-19, l'enquête sur les épidémies de grappes, le suivi des sources d'infection et les tests sur les personnes ayant des antécédents de voyage ou de résidence histoire dans les zones épidémiques au pays ou à l'étranger.

D'après un communiqué publié le 31 mars sur le site Internet de la Commission, d'après les recherches disponibles, les personnes asymptomatiques sont contagieuses, mais davantage de recherches sont nécessaires pour comprendre la durée de leur période de contagion ainsi que la force et la voie de leur transmission.

« Certains experts estiment que, parce que les personnes asymptomatiques ne présentent aucun symptôme de toux ou d'éternuements, les chances de propagation du virus sont relativement faibles par rapport aux patients confirmés », a indiqué le communiqué.

La commission a également noté qu'il est difficile de détecter les cas asymptomatiques et de les empêcher de propager le virus en raison de l'absence de signes révélateurs de la maladie et des limites des tests.

« Il est impossible de faire de la découverte et de l'isolement des cas asymptomatiques la mesure dominante de lutte contre le virus, nous continuerons donc de nous concentrer sur les cas confirmés et leurs contacts étroits », a déclaré la commission, ajoutant que l'expérience passée montre qu'une telle stratégie, couplée à la distanciation sociale, sont efficaces pour bloquer la propagation du virus.