Djibouti a abrité lundi la célébration de la Journée africaine de l'innovation qui a réuni Djibouti, le Kenya, l'Ethiopie, la Somalie et le Tanzanie.
La Journée africaine de l'innovation a pour objectif de mettre à la disposition du public africain les mêmes informations que l'on donne au monde entier en termes d'innovation et de découverte de la stratégie du géant mondial de base de données, Oracle.
"Les Africains ont changé parce que de plus en plus éduqués et mieux formés, ils sont désormais ouverts sur le monde et conscients qu'ils sont les seuls détenteurs de leur développement. Des entreprises se développent sur le continent, des infrastructures y voient le jour, des projets s'y réalisent, des investisseurs s'y bousculent. L'Afrique attire car la croissance est là avec une moyenne annuelle de 5,5%", a indiqué le ministre djiboutien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Dr Nabil Mohamed.
Selon lui, l'Afrique qui regorge de matières premières devait accorder une plus grande importance à l'innovation technologique et à la formation pour avancer durablement.
"C'est par la maîtrise des technologies que se joue la guerre économique et par ricochet les emplois de demain. L'Afrique ne pourra tirer profit des possibilités qu'offre la mondialisation que si elle s'attèle à encourager le progrès technique dans un monde où les technologies de l'information sont de plus en plus performantes et présentes dans notre quotidien", a-t-il martelé.
Le Dr Nabil a par ailleurs mis en exergue la volonté des pays tels que la Chine, l'Inde, le Brésil ou la Turquie d'innover dans les domaines de haute technologie en se lançant dans des productions à forte valeur ajoutée.
"Si l'innovation est souvent synonyme de progrès, elle est tout simplement la conception et la production d'un nouveau produit ou d'un service qui satisfait un besoin et trouve un marché", a-t-il dit. Pour lui, ces pays sont des exemples à suivre.
Le ministre djiboutien a évoqué Verone Mankou, le jeune Congolais de 25 ans à l'origine de la première tablette africaine de 7 pouces, qui fonctionnera avec le système Android 2.3, et mise en vente pour un peu moins de 200 euros.
"Cette tablette sera fabriquée à Shenghzen, en Chine, mais sera dotée de l'inscription 'conçue spécifiquement au Congo'. Le nom de sa société, VMK, signifie Vou Mou Ka, ce qui, en lingala, veut dire 'réveillez-vous'", a-t-il expliqué.