Les autorités sanitaires chinoises se sont vues demander lundi d'améliorer la coordination avec leurs homologues de l'éducation et d'informer régulièrement les établissements d'éducation sur l'infection au VIH parmi leurs étudiants afin de mieux lutter contre l'augmentation des cas de cette maladie.
Selon le principal organe de la santé du pays, les autorités de l'éducation doivent être informées par les autorités sanitaires de toute infection au VIH chez les élèves des établissements relevant de leur juridiction, et cela au moins tous les six mois.
Selon une circulaire publiée par la Commission nationale de la santé et de la planification familiale et le Ministère de l'éducation, cela permettra une meilleure coopération dans la prise de mesures pour lutter contre la maladie.
D'après les chiffres du Centre national pour le contrôle et la prévention du sida et des maladies sexuellement transmissibles, à la fin d'octobre de l'année dernière, près de 2 200 cas de VIH concernant des élèves de 15 ans et plus avaient été signalés à l'échelle nationale, contre 1 772 l'année précédente.
Lundi, la commission a annoncé que, ces dernières années, l'infection au VIH chez les étudiants chinois a augmenté rapidement.
Elle a donc appelé à la mise en place d'un système visant à fournir une notification régulière aux établissements d'enseignement et à assurer des échanges fréquents entre les autorités sanitaires et celles de l'éducation.
Elle a également appelé les universités et établissements secondaires à s'assurer que les étudiants reçoivent une formation suffisante en matière de prévention et de lutte contre le VIH/sida, et que les écoles aident les élèves concernés à faire des tests, tout en veillant au respect de leur vie privée.
Selon Wu Zunyou, directeur du Centre national pour le contrôle et la prévention du sida et des MST, bien que le nombre de nouveaux cas de VIH déclarés chez les élèves l'année dernière ne représente que moins de 3% du total rapporté en Chine, le taux d'infection chez les étudiants de niveau universitaire augmente beaucoup plus vite que dans les autres groupes.
« Le nombre de cas de VIH/sida chez les étudiants de sexe masculin a augmenté beaucoup plus rapidement que chez les étudiantes depuis 2008 », a-t-il dit. « Environ 80% des nouveaux cas détectés concernent des rapports sexuels entre hommes ».
(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)