Ce que ces villes ont besoin de faire est de lutter contre les choses qui rendent les gens malheureux.
Par exemple, si les rues d'une ville sont fréquemment en travaux et qu'il est difficile pour les gens de se déplacer et que les rues sont pleines de poussière, la plupart des gens vont sans doute se sentir insatisfaits. Si les nouvelles parlent de risques pour la sécurité alimentaire et font que les gens s'inquiètent pour leur nourriture, comment peuvent-ils se sentir heureux ? Si l'air est très pollué et que les gens voient rarement un ciel clair pendant toute l'année, il sera impossible pour eux d'être heureux. Si la plupart des rues de la ville sont en désordre et sales, il semble peu probable que les gens seront heureux. Si vous n'êtes pas correctement reçu ou traité quand vous essayez de faire avancer une démarche dans un service gouvernemental, est-ce que vous vous sentirez heureux ?
Ainsi, au lieu de poser aux gens à la question : « Êtes-vous heureux ? », on devrait plutôt leur demander quels sont les principaux facteurs qui les rendent malheureux. Ensuite, ce que les autorités municipales doivent faire est d'essayer de réduire ceux-ci, de sorte qu'il y ait moins de choses qui rendent les gens mécontents dans leur vie quotidienne.
Bien que le bonheur soit toujours décrit comme le but que les gens poursuivent dans la vie, les gens ne sont généralement ni heureux ni malheureux la plupart du temps. En d'autres termes, moins il y a de facteurs qui rendent les gens malheureux, moins ils seront malheureux.
En ce sens, « la construction d'une ville heureuse » est tout sauf une promesse concrète puisque les chances de réduire le niveau de mécontentement des gens en faisant quelques petites choses sont plus grandes que les chances de les rendre vraiment heureux.
Les administrations municipales devraient se fixer l'objectif de rendre leurs villes plus vivables, plutôt qu'heureuses.
L'auteur est rédacteur au China Daily.