Une anomalie El Nino pourrait survenir vers le milieu de l'année, a annoncé mardi l'Organisation météorologique mondiale (OMM).
El Nino, qui se caractérise par des températures de surface de la mer anormalement élevées dans la partie centre-est du Pacifique tropical, a une incidence marquée sur le climat de nombreuses régions du monde et tend à faire monter la moyenne mondiale des températures.
La Nina est le phénomène inverse, elle est associée à un refroidissement.
Depuis le deuxième trimestre de 2012, les indicateurs El Nino/ Oscillation australe (ENSO) dans le Pacifique tropical (températures de surface de la mer, pression au niveau de la mer, nébulosité, alizés, etc.) ont en général conservé des valeurs neutres.
D'après l'OMM, cette situation devrait se poursuivre jusqu'au début du deuxième trimestre de 2014.
Cependant, depuis février, deux épisodes de forts vents d'ouest ont été observés, de même qu'un affaiblissement général des alizés dans le Pacifique tropical.
Il s'en est suivi un réchauffement considérable des eaux sous la surface dans le Pacifique central, ce qui a été par le passé un élément précurseur d'un épisode El Nino.
Il n'est pas certain que cette situation conduira à un épisode El Nino, mais plus l'affaiblissement des alizés durera avec des températures sous la surface bien supérieures à la moyenne, plus la probabilité d'un épisode El Nino sera forte.
Pour l'heure, il est toutefois impossible d'estimer de façon fiable l'intensité d'un éventuel épisode El Nino.
El Nino et La Nina font partie des principales causes de la variabilité naturelle de notre climat et que si une anomalie El Nino se développe - et il est encore trop tôt pour l'affirmer avec certitude - elle influencera les températures et les précipitations et contribuera à la survenue de sécheresses ou de précipitations abondantes dans différentes régions du monde, a déclaré le Secrétaire général de l'OMM Michel Jarraud.