Une cour de justice égyptienne a rendu mardi un verdict interdisant aux membres des Frères musulmans de se présenter aux élections présidentielle et législatives, a rapporté l'agence de presse officielle MENA.
Le Front populaire, un groupe hostile aux Frères musulmans, avait engagé une action en justice pour lutter contre la "confrérisation de l'Egypte", en demandant au parquet d'ordonner à la commission électorale nationale de refuser toute candidature déposée par les membres de la confrérie.
Le verdict est tombé à quelques semaines de l'élection présidentielle de mai, qui sera la première depuis l'éviction du président Mohamed Morsi en juillet dernier.
Les Frères musulmans, dont était issu le président islamiste déchu, sont actuellement considérés par le gouvernement provisoire comme une "organisation terroriste".
A la suite de la destitution de M. Morsi par l'armée en juillet 2013, les forces de l'ordre ont mené une répression massive contre ses partisans.
En août dernier, lors des opérations de dispersion de deux grands sit-in au Caire et à Gizeh, environ un millier de personnes ont été tuées et des milliers d'autres ont été arrêtées.
Les partisans de M. Morsi continuent depuis à organiser des manifestations anti-gouvernementales, qui se terminent souvent par des affrontements avec les forces de l'ordre. Les groupes islamistes extrémistes pro-Morsi ont également commis une série d'attentats à la bombe contre des personnels et des bâtiments de la police et de l'armée dans la péninsule du Sinaï, au Caire et dans d'autres endroits du pays.