Le président sénégalais Macky Sall a déploré l'application par les banques africaines "de taux d'intérêt prohibitifs sur les crédits agricoles, les crédits à l'habitat social et les crédits pour la lutte contre la pauvreté en faveur des femmes et des jeunes".
Le chef de l'Etat a fait cette remarque à l'ouverture lundi à Dakar d'un symposium organisé par la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) à l'occasion du 50ème anniversaire de l'institution regroupant huit pays.
Le symposium qui regroupe des banquiers, économistes, universitaires et chercheurs africains, est destiné, selon ses organisateurs, "à analyser les avantages et les contraintes liées au renforcement de l'intégration monétaire, en vue d'identifier des voies appropriées pour une stabilité macroéconomique et une croissance économique plus forte.
"La BCEAO devrait dégager les principaux enseignements de la conduite de la politique monétaire, depuis 50 ans, et faire le bilan des succès et des contre-performances dans la mise en oeuvre de projets structurants", a déclaré pour sa part le gouverneur de la BCEAO, Thiemokho Meyliet Koné.
Selon lui, il s'agira lors de ce symposium "d'examiner les nouveaux défis et les enjeux liés à l'édification et la consolidation des zones monétaires, à la lumière des dernières évolutions internationales".
L'objectif du symposium, selon ces initiateurs, est de " favoriser les échanges entre des spécialistes des banques centrales, de la finance, du monde universitaire et des décideurs sur les défis et les perspectives de la conduite de la politique monétaire".
La BCEAO regroupe les pays de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.