L'Algérie a qualifié lundi de " souveraine" sa décision d'ouvrir son espace aérien aux avions militaires français pour survoler son territoire et frapper des cibles au Mali, a annoncé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, dans une déclaration rapportée par l'agence APS.
"La décision relative à l'ouverture de l'espace aérien national se prend, de manière souveraine par l'Algérie, chaque fois que nous estimons que la demande de survol est fondée sur une nécessité avérée", a annoncé M. Belani.
Pour le cas du Mali, "nous avons estimé que c'était le cas en examinant la demande française qui a été introduite et instruite selon la procédure en vigueur", a-t-il précisé.
Dimanche dernier, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a fait savoir que l'Algérie avait ouvert son espace aérien aux avions de chasse français dans le cadre de l'opération militaire en cours contre les groupes extrémistes armés dans le nord du Mali.
Une intervention autour de laquelle le président français François Hollande a déclaré vendredi qu'elle intervenait suite à la demande du président par intérim du Mali, Dioncounda Traoré, après que des groupes djihadistes, jusque-là campés dans le nord du pays, ont voulu foncer sur Bamako.
L'intervention a fait suite à une résolution adoptée fin décembre 2012 par le Conseil de sécurité de l'ONU, autorisant le déploiement de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA), dont la vocation consiste à aider les autorités maliennes à reprendre les zones du nord du pays contrôlées par des groupes armés.
Ne souhaitant pas voir ouvrir un front de combats à sa frontière, l'Algérie figure parmi les pays qui s'opposaient à une intervention militaire au Mali en privilégiant le dialogue.
Depuis le début de la contre-offensive franco-africaine contre les groupes terroristes au Mali, Alger a pris des mesures pour se prémunir contre une éventuelle incursion des terroristes en décidant de fermer sa frontière avec ce pays voisin.