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Panafricanisme: de l'OUA à l'UA, petites avancées dans la quête d'unité africaine (ENCADRE)

( Xinhua )

22.01.2013 à 13h26

Depuis la création en 1963 de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), portée par une vision de la libérer du joug colonial et la conduire vers l'unité politique et économique, puis l'avènement de l'Union africaine (UA) en 2002, l'Afrique a enregistré peu d'avancées dans l'atteinte de ce double objectif, traînant toujours la triste réputation de continent le plus pauvre du monde.

C'est le 25 mai 1963 que 32 Etats africains, qui viennent à peine d'obtenir leur indépendance, mettent sur pied l'OUA. L'idée d'unir l'Afrique afin de la rendre plus forte émane des chefs d'Etat tels Kwame Nkumah du Ghana, Ahmed Sékou Touré de la Guinée ou encore Léopold Sédar Senghor du Sénégal.

Les fondateurs de la nouvelle organisation décident d'installer son siège à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, choisie non seulement parce que géographiquement est considérée comme au centre du continent, mais surtout parce que l'Ethiopie est vue comme une incarnation du symbole de la résistance africaine face au colonisateur.

Pour réaliser son ambition, l'OUA se dote de deux organes : la Conférence, l'organe suprême réunissant les chefs d'Etat et de gouvernement qui prend toutes les décisions, et le secrétariat général comme instance purement administrative. L'architecture de l'organisation est complétée par près d'une dizaine d'institutions spécialisées.

Mais dès sa naissance, l'OUA suscite la controverse. Ses pères fondateurs s'opposent sur sa nature. D'un côté, il y a, sous la houlette de Kwame Nkrumah, président ghanéen, les partisans du fédéralisme qui caressent le rêve de création des Etats-Unis d'Afrique.

Et de l'autre, les tenants d'une "Afrique des Etats" ayant comme chef de file Léopold Sédar Senghor, président sénégalais. Ces derniers imposent leur vision fondée entre autres sur la non- ingérence dans les affaires des autres Etats, qui fait finalement de l'OUA un instrument de coopération et non d'intégration.

L'OUA subit les contrecoups de la guerre froide entre les Etats- Unis et l'ex-Union soviétique qui se manifestent par de nombreux coups d'Etat dans de nombreux pays. Les rivalités entre l'Est et l'Ouest sont aussi à l'origine de turbulences politiques dans l'ex- Zaïre (aujourd'hui République démocratique du Congo) marquées par l'assassinat du leader nationaliste charismatique Patrice Lumumba.

De surcroît, l'OUA est affaiblie par une profonde crise qu'elle traverse après l'admission en son sein de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en 1984 qui se solde par le retrait du Maroc, qui s'en trouve désavoué. L'organisation tente de se relancer le 3 juin 1991 à travers la conclusion du Traité d'Abuja (Nigeria) qui pose les jalons de la création d'un marché commun africain avant 2025.

Mais face à ces errements, Mouammar Kadhafi, le guide libyen, initie le projet de création de l'Union africaine (UA) censée mieux fédérer les efforts afin que l'Afrique fasse entendre sa voix à l'échelle internationale. Son acte constitutif est signé par les chefs d'Etat et de gouvernement le 11 juillet 2000 à Lomé au Togo. Il entre en vigueur le 25 mai 2001.

Le 9 juillet 2002 lors d'un sommet des chefs d'Etat à Durban en Afrique du Sud, la dissolution de l'OUA ouvre la voie à l'avènement effectif de l'UA, en application de la Déclaration de Syrte en Libye du 9 octobre 1999 qui fixe son objectif. Thabo Mbeki, président sud-africain, est le premier à hériter de la présidence de l'UA.

La Commission de l'UA devient l'instance administrative, un peu sur le modèle de la Commission de l'Union européenne, avec également à sa tête un président entouré d'une équipe de commissaires. Le premier à occuper ce poste, c'est l'ex-chef de l'Etat malien Alpha Oumar Konaré, qui décide de se retirer en 2007 pour cause de divergences avec les dirigeants politiques du continent sur des dossiers cruciaux.

C'est ainsi que sera élu par la suite le Gabonais Jean Ping, battu en juillet 2012 par la Sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma au terme d'une élection âprement disputée et mettant en exergue les antagonismes entre les différents blocs régionaux qui sont représentés au sein de l'organisation panafricaine.

Outre la Commission, l'UA se dote en juillet 2003 d'un Parlement panafricain et d'un Conseil de paix et de sécurité chargé de la gestion des cries et conflits.

Ce dernier organe a vocation à mettre en place une politique commune de défense et à faciliter la prise de décision en cas de conflit. Il se déploie à travers un fonds africain pour la paix et, surtout, la Force africaine en attente (FAA) qui est en train de se mettre en place avec pour mission d'offrir à l'Afrique ses propres moyens d'intervention en cas de conflits armés.

La métropole économique camerounaise Douala a été désignée pour servir de base logistique à cette force constituée de brigades régionales dites prépositionnées.

L'UA, dont l'ambition semble plus affichée, travaille aussi pour se doter de plusieurs institutions-clé, notamment la Cour africaine de justice, la Banque centrale africaine (Abuja au Nigeria), le Fonds monétaire africain (Yaoundé au Cameroun) et la Banque africaine d'investissement (Tripoli en Libye).

Depuis 2012, l'UA est logée dans un siège futuriste de 99,9 mètres de haut pour 30 étages. Sa construction a été entièrement financée à titre gracieux par la Chine à hauteur de 200 millions USD.

Par Dominique MBASSI

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