Le président tanzanien Jakaya Kikwete a démenti dimanche matin à Addis-Abeba à l'ouverture du 20e sommet ordinaire de l'Union africaine (UA) qui accueille une quarantaine de chefs d'Etat africains et le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, les informations faisant état de l'envoi de troupes de son pays au Mali.
Dans un propos ferme et sans équivoque, le leader d'Afrique de l'Est abordé par Xinhua a confirmé la position officielle de son pays déjà exprmé quelques jours auparavant par son ministre des Affaires étrangères sur le renfort annoncé par d'autres sources à la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA) qui fera l'objet d'une conférence des donateurs mardi à Addis-Abeba.
"Ce n'est pas clair. On aura la confirmation", avait déjà indiqué le Commissaire à la paix et la sécurité de l'Union africaine, Ramtane Lamamra.
D'après des membres de la délégation tanzanienne au 20e sommet de l'UA ouvert dimanche matin, l'envoi de troupes au Mali n'est pas envisageable pour des problèmes de langue, la Tanzanie étant un pays d'expression anglaise et le Mali d'expression française, expliquent-ils.
"Nous avons déjà des troupes au Liban. En République démocratique du Congo (RDC), c'est normal, parce que là-bas on parle le kiswahili (une langue répandue en Afrique de l'Est)", a mentionné à Xinhua une source diplomatique tanzanienne.
Peut-être que d'autres raisons au-delà du motif de la langue constituent les véritables motivations des autorités tanzaniennes, puisque le Nigeria, le Ghana et le Liberia, pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à laquelle le Mali appartient, sont aussi des pays d'expression anglaise comme la Tanzanie.