Le président sénégalais Macky Sall a déclaré samedi à Addis-Abeba avoir été un "facilitateur" dans le débat politique entre le pouvoir et l'opposition en Côte d'Ivoire en vue de la réconciliation nationale.
"Je ne mène pas de médiation en Côte d'Ivoire. En Côte d'Ivoire, j'ai un voisin, j'ai été contacté par une frange du débat ivoirien, puisque le débat se pose sur la réconciliation et j'ai été facilitateur pour essayer de faciliter en fait ce dialogue qui a déjà été amorcé et qui continue de se poursuivre d'ailleurs entre Ivoiriens", a déclaré à Xinhua à la veille du 20e sommet ordinaire de l'Union africaine (UA).
Après le refus du Front populaire ivoirien (FPI, ex-parti au pouvoir) de participer au gouvernement mis en place par les nouvelles autorités d'Abidjan, le pouvoir et l'opposition, ont finalement noué des contacts visant à permettre le retour du parti de l'ancien président Laurent Gbagbo sur la scène politique, censé favoriser la réconciliation nationale.
Le PFI posait comme principale condition à une réponse à cette main tendue la libération de ses nombreux cadres et anciennes personnalités gouvernementales en détention dans les prisons ivoiriennes. Appelé pour y intercéder, le président sénégalais annonce aujourd'hui être arrivé au terme de son action.
"C'était vraiment une facilitation et ça s'est arrêté là. Maintenant que le gouvernement ivoirien rencontre régulièrement l'opposition au sein du FPI, je pense que notre rôle quasiment se limite à cela. Nous les engageons simplement à poursuivre le dialogue pour arriver à une réconciliation nationale. C'est à eux de définir le format et les conclusions", a-t-il dit.
Un premier pas a déjà été franchi dans ce dialogue interivoirien avec la décision de l'ex-parti au pouvoir, qui avait boycotté les législatives organisées en 2012, de participer aux élections municipales prévues en février en Côte d'Ivoire.