Au moins 10 personnes ont été tuées dans un village par des hommes armés non identifiés dans l'Etat nigérian de Plateau (centre-nord), a annoncé vendredi un porte-parole de la police locale.
Le porte-parole de la police d'Etat, John Onuigbo, a confirmé l'incident à Xinhua à Jos, capitale de l'Etat, déclarant que 10 personnes, apparemment membres d'une même famille, ont été tuées jeudi soir par balles dans le village de Kogom, dans le district de Vwang.
Selon l'officiel, la police a ouvert une enquête sur cet incident, ajoutant qu'aucune arrestation n'avait été faite pour l'instant.
Habila Musa, une survivante, a déclaré à Xinhua que les attaquants portaient des uniformes militaires, et que l'opération avait duré environ une heure.
"Mais personne n'est venu nous aider, après plusieurs appels passés aux numéros de téléphone mobile de la sécurité d'urgence de la Special Task-Force (STF)", a-t-il ajouté
Un journaliste de Xinhua présent dans l'Etat a déclaré que la plupart des victimes étaient des personnes venues présenter leurs condoléances à une famille ayant perdu sa grand-mère quelques jours auparavant.
Un porte-parole du gouverneur d'Etat, Ayuba Pam, a qualifié l'incident de barbare et a souligné que le gouvernement fera tout pour que la paix revienne dans l'Etat.
M. Pam a déclaré à Xinhua avoir reçu un appel de l'appareil sécuritaire d'Etat informant qu'il y avait une attaque dans le village de Kogom, où 10 personnes ont été tuées.
L'Etat de Plateau se situe dans la ceinture du milieu du Nigeria où se rencontrent le nord musulman et le sud chrétien. Cette région a connu des années de tensions ethniques et est une grande poudrière potentielle avant les élections présidentielles d'avril.
La capitale d'Etat Jos a été plongée dans une marre de sang le 7 mars 2010, quand les membres des communautés locales musulmanes et chrétiennes se sont battues en représailles des meurtres précédents.
L'Etat a récemment été le théâtre d'explosions de bombes et de querelles constantes entre tribus Berom et Fulani, où beaucoup de personnes, et surtout des femmes et des enfants, ont été tuées de sang froid.