Plus de 150 personnes auraient trouvé la mort depuis fin mai dans la zone de Pinga, au nord-est du territoire de Walikale, province du Nord-Kivu de la République démocratique de Congo (RDC), a indiqué le 5 juin Sylvestre Mudingayi, chargé de l'Information publique du Bureau de l'ONU de la Coordinations des Affaires humanitaires (OCHA), lors de la conférence de presse hebdomadaire de Nations unies.
"L' insécurité sévit dans la zone depuis le 28 avril suite aux affrontements à la répétition entre groupes armés", a indiqué M. Mudingayi, ajoutant que "cette situation, exacerbée par des tensions intercommunautaires, provoque des déplacements pendulaires de la population et a déjà occasionné la suspension de la majorité des activités humanitaires dans la zone".
"Dans le territoire de Masisi, de différents groupes armés ont occupé les positions laissées par l' armée nationale, proches des agglomérations de Kitchanga et Masisi centre", a-t-il poursuivi.
"La Mission de l'ONU pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) a été informée de plusieurs cas de violations des droits de l' homme et du droit international humanitaire commis lors de plusieurs semaines d' affrontements entre groupes armés, dont les Maï Maï Sheka et Alliance des Patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS), dans la localité de Pinga et ses environnants", a déclaré Penangnini Touré, porte-parole civile de la MONUSCO
Selon l'OCHA, ces affrontements ont déjà fait 80 morts parmi les civiles, dont un travailleur humanitaire, avec une centaine de blessés, et ont également poussé des milliers d'autres personnes à fuir la ville.