Le gouvernement de la République du Burundi a entamé ce lundi à Gitega au centre du pays une retraite gouvernementale de deux jours sur l'évaluation de la politique et des institutions nationales conformément à la méthode instaurée par la Banque mondiale pour accéder aux crédits de l'IDA.
« Notre pari est que cette retraite qui vise notamment le renforcement des capacités des hauts responsables en matière de gestion politique et des institutions nationales, vous accorde l' opportunité de réfléchir et d'échanger sur les critères d' évaluation ainsi que sur la note attribuée à chaque indicateur pour une plus grande compréhension, ce qui vous permettra sans nul doute de dégager des propositions concrètes, des stratégies appropriées et des recommandations à mettre en oeuvre », s'est ainsi adressé le chef de l'État Pierre Nkurunziza aux participants à la retraite lors de l'ouverture des travaux.
Il leur a demandé surtout de contribuer à l'amélioration de toutes les composantes du CPIA (Country Policy And Institutionnel Assessment- méthode d'évaluation de la politique et des institutions nationales instaurée par la Banque mondiale pour pouvoir allouer ses ressources à un pays).
Cette méthode évalue seize indicateurs répartis en quatre domaines à savoir la gestion économique, les politiques structurelles, les politiques d'inclusion sociale et de promotion de l'équité et enfin la gestion du secteur public et des institutions.
Il a rappelé aux participants que pour être éligible aux prêts de l'IDA (BM), le score minimum exigé aux pays de l'Afrique Sub- saharienne, dont le Burundi fait partie, est de 3,3 et que le Burundi a atteint 3,2 en juin 2013, occasion de les inviter à faire plus d'efforts pour dépasser même ce seuil exigé de 3, 3.
« La vision et la détermination du gouvernement du Burundi est d'améliorer sensiblement tous les indicateurs du CPIA de sorte à amener la moyenne au-dessus du seuil de 3,3. Cela est d'autant plus possible qu'une nette amélioration du score observé pour la composante politique d'inclusion sociale et d'équité où notre pays a la cote de 3,6 sur un total possible de 6. », a souligné le président Pierre Nkurunziza.
Il a regretté que le score CPIA évolue très lentement au Burundi et parmi les hypothèses de cette lenteur, il a cité le manque de culture de publications des réalisations accomplies pour constituer une base de données et d'informations utiles à mettre à la disposition du public et des évaluateurs dans différents domaines.
« Si tel est le cas, saisissons le taureau par les cornes, relevons sans faux fuyants nos tares et décidons-nous à doubler d' efforts dans les réformes exigées. Nous n'avons pas droit à l' échec », a martelé le chef de l'État burundais Pierre Nkurunziza.