Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a prononcé lundi le discours de clôture d'un forum sur la thématique "Changement climatique : des données scientifiques à l'action politique", qui s'est tenu quelques jours après la publication du rapport du Groupement intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC).
"J'ai souhaité que nous puissions avoir, dès la publication du rapport, cet échange afin de prendre la pleine mesure de l'état de notre planète et de notre responsabilité d'agir", a expliqué M. Fabius, désignant les enjeux climatiques mondiaux comme "une priorité personnelle".
"Le rapport du GIEC est un nouvel appel à l'action", a considéré le chef de la diplomatie française, commentant les conclusions de ce groupe de scientifiques, qui prévoient dans leur rapport que la température de la terre gagnera sans doute jusqu'à 4,8 °C d'ici à 2100 et que le niveau des océans augmentera de près de 1 m.
Ce verdict, plus alarmant que le précédent, donné en 2007, doit servir de base aux prochaines négociations internationales sur le climat, qui doivent se dérouler en 2015 dans le cadre de la conférence de Paris.
Le forum, en outre, était l'occasion pour le gouvernement français de présenter la méthode de travail et le calendrier de la préparation de ces prochaines négociations qui se tiendront dans la capitale française, selon le Quai d'Orsay.
Le président du GIEC, Rajendra Pachauri, présent au forum clôturé par M. Fabius, a ensuite été reçu, avec une délégation de scientifiques français, par le président français François Hollande.
En 2009, lors du sommet de Copenhague, les chefs d'Etat présents sont convenus de la nécessité de limiter le réchauffement climatique à 2 °C par rapport à l'ère préindustrielle. Selon les auteurs du rapport du GIEC, il ne fait guère de doute que ce sont les émissions de gaz à effet de serre qui sont à l'origine de la hausse de température de la planète.