Les frictions entre Moscou et Washington peuvent passer au second plan quand il s'agit de résoudre les problèmes internationaux les plus importants, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, dans une interview publié lundi.
« Nos relations sont plus grandes, plus profondes et plus larges que nos différends », a déclaré M. Lavrov cité par le quotidien moscovite Kommersant.
Reconnaissant que des cas de malentendus se produisent, M. Lavrov a déclaré que presque toutes les fois « il y a des solutions et qu'ils n'ont pas d'effets irréversibles sur le vecteur commun du développement de notre coopération ».
La lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue, le crime organisé et la non-prolifération des armes de destruction massive font partie des grands dossiers sur lesquels la Russie et les Etats-Unis arrivent à bien interagir, a déclaré M. Lavrov.
Le ministre a cité comme exemple la crise des armes chimiques syrienne pour montrer comment la Russie et les Etats-Unis arrivent à travailler ensemble dans un bref délai.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a voté à l'unanimité vendredi l'adoption d'une résolution visant à débarrasser la Syrie de ses armes chimiques, mettant ainsi fin à la crise syrienne.
Indiquant que le résultat « est généralement positif », M. Lavrov a déclaré que la résolution correspond entièrement à l' accord entre la Russie et les Etats-Unis sur le dossier.
Cependant, les avancées sporadiques dans les relations entre la Russie et les Etats-Unis ne garantissent pas nécessairement leur développement stable dans le futur, a indiqué le haut diplomate russe.
Les deux pays doivent bâtir une base économique solide, a souligné M. Lavrov, ajoutant que les objectifs n'ont pas encore été atteints.
Il a rappelé que la Russie et les Etats-Unis ont envisagé de rédiger une « feuille de route » lors d'une visite avortée du président américain Barack Obama à Moscou avant le sommet du G20 à St-Petersburg, Russie.
Le ministre a ajouté qu'il était convaincu que les deux présidents se rencontreront dans le futur, ajoutant « nous sommes prêts (à coopérer) tant que Washington l'est ».