Un obus de mortier est tombé lundi matin dans l'enceinte de l'ambassade de Chine à Damas, blessant légèrement un employé syrien, a-t-on appris de source diplomatique chinoise.
L'explosion a endommagé des murs de l'enceinte et soufflant des fenêtres.
L'employé syrien a été blessé par l'obus alors qu'il nettoyait l'un des bureaux de l'ambassade. Il est actuellement soigné dans un hôpital.
L'obus aurait été tiré depuis la banlieue sud de Damas.
Un journaliste de Xinhua a constaté à l'ambassade de Chine que le personnel était en train de nettoyer les éclats et débris de l'attaque au mortier.
L'agence de presse officielle syrienne SANA a indiqué que trois tirs d'obus de mortier ont touché lundi la capitale syrienne.
L'ambassade de Chine est située dans le quartier hautement sécurisé de Mezze, qui abrite également les ambassades et consulats d'autres pays, ainsi que le complexe présidentiel au sommet de la colline Mezze.
Après l'attaque, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hong Lei a déclaré que la Chine est choquée par l'incident et qu'elle le condamne vivement.
La Chine exhorte les parties concernées en Syrie à se conformer strictement à la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques et à garantir la sécurité des institutions et du personnel diplomatiques de la Chine ainsi que celle des autres pays, a déclaré M. Hong.
Il a appelé les parties concernées à cesser le feu immédiatement et à entamer un dialogue, ainsi qu'à mettre un terme à la crise et à rétablir la paix et la stabilité dans le pays.
Le 22 septembre, un obus avait touché l'ambassade de Russie à Damas, faisant trois blessés.
Le 26 septembre, c'était au tour du consulat irakien, situé dans le même quartier, d'être touché par un obus de mortier qui a tué une ressortissante irakienne et blessé trois autres personnes.
Hua Liming, ancien ambassadeur de Chine en Iran, a déclaré à Xinhua que ces attaques pourraient être des accidents, tout en n' excluant pas qu'elles aient pu être menées par les forces de l'opposition.
Après l'adoption d'une résolution sur la Syrie par le Conseil de sécurité des Nations Unies vendredi dernier, l'opposition syrienne, qui espérait une intervention armée de l'Occident contre le gouvernement syrien, a été déçue et pourrait exprimer sa colère en ciblant certains pays, a expliqué M. Hua.
L'opposition a voulu créer une atmosphère laissant croire que Damas n'était plus sûr, a-t-il précisé, ajoutant qu'ils ont plus planifier ces attaques de longue date.