Une capture d'écran de 10 000 Mauvaises Blagues, une série d'animation vue plus de 500 millions de fois, après avoir été mise en ligne en juillet 2012. [Photo/tv.sohu.com] |
Une série de dessin animé chinois a rapporté un pactole de 1.19 million de Yuan (194,000 USD) via des dons et paiements en ligne, une belle preuve de la puissance d'Internet et de son rôle joué dans l'industrie de l'animation.
'100 000 Mauvaises Blagues', une série d'animation composée de 11 épisodes d'une durée de cinq minutes, a été vue plus de 500 millions de fois depuis avoir été postéé en ligne en juillet 2012.
Adaptée d'une bande dessinée traditionnelle chinoise, Les Sept Frères de la Calebasse, se composant de sept personnages qui cherchent à sauver leut père de serpents monstrueux. On doit cette création à l'internaute Hanwu, mise en ligne sur la plate-forme Youyaoqi.
Au départ, Hanwu (le programmeur) et Youyaoqi, n'auraient pu imaginer un tel succès de la série.
La plate-forme Youyaoqi apporte des opportunités à ceux qui désirent créer leurs propres oeuvres d'animation. Environ 10 000 créateurs de dessins animés s'y sont inscrits avec plus de 20 000 clips postés.
Le fondateur de Youyaoqi,Zhou Jingqi, âgé de 31 ans, se qualifie lui-même de «briseur de régles», parce qu'il n'a pas suivi la démarche stéréotype de l'industrie des dessins animés pays. En général, les dessinateurs comptent principalement sur les magazines et ensuite attendent une éventuellement adaption sur le grand écran.
L'industrie de l'animation chinoise fonctionnait auparavant comme un simple fabricant de produits animés étrangers, ce qui lui a valu peu de reconnaissance sur le marché international, a reconnu le responsable.
"Maintenant Internet domine le marché, selon Zhou Jingqi. C'est une plate-forme permettant aux auteurs de communiquer directement avec le public".
En contrepartie d'une contribution financière, les internautes pourront voir à l'avance les épisodes les plus récents. Ils peuvent également voter pour leur épisodes favoris et laisser des commentaires, ce qui en va attirer plus de personnes.
"Certains sont septiques quant à notre entreprise, car c'est la première fois que cela se fait a confié Zhou. Les créateurs d'animation aiment-ils poster leurs productions en ligne ? Vont-ils continuer à le faire ? A quelle fréquence les series sont mises à jour ?". Voilà les principales questions qui ont été posées au lancement du projet.
Néanmoins, des problèmes concernant le modèle de profit ont émergé.
Les revenus, dont la plupart des resources proviennent du paiement des internautes,sont versés aux créateurs. Mais le site web doit absolument trouver d'autres méthodes de financement pour que plus d'auteurs puissant être payés.
La série 100 000 Mauvaises Blagues a réussi à collecter 1.19 million de Yuan (194,000 USD) grâce à la méthode de production communautaire («crowdfunding» en anglais), un effort collectif des internautes pour verser de l'argent, via Internet, un fond commun destiné à soutenir la production des dessins animés.
Par contre, des publicités commerciales de plus en plus fréquentes dans les épisodes, a déclenché de vives plaintes sur le Net. Certains n'ont pas aimé que dans un clip de cinq minutes, trois sont consacrées aux publicités.
Selon les experts, une tel projet en ligne manquait d' un modèle de business structuré, ce qui fait que la recette venant de ces publicités constituait la seule source financière.
Selon Gao Weihua, directeur du département de l'animation de l'Université de la Communication de Chine, Internet fournit aux créateurs individuels des accès gratuits et apporte de nouvelles alternatives par rapport à la demarche traditionelle, plus coûteuse et plus difficile pour la publication des oeuvres.
Toutefois, la surveillance sur Internet n'est pas encore très performante et les créateurs doivent chercher un modèle de business adéquat, a fait remarquer le responsable de l'université.
Zhou Jingqi reste confiant pour le développement d'une chaîne industrielle appropriée, qui comprendra également des jeux développés à partir des séries d'animation, affirmant que le marché d'Internet mobile en plein essor recélait de fortes potentialités.
"Nous croyons en ce projet et nous ne cessons de répéter à nos collègues de na pas rénoncer à tout ce que nous avons créé", a souligné le fondateur de Youyaoqi.